jeudi 26 janvier 2017

Le réveil (d'après un tableau d'Edouard Manet)























               









La scène est douce et charmante
Une belle femme se réveille
La femme s’appelle Eva Gonzalès
Le peintre la représente à l’instant
Le plus intime qui soit
Le nombre restreint de couleurs
Permet de s’attarder sur chacune
Le regard n’est pas distrait par des détails inutiles
Le bouquet de fleurs violettes
Est à sa place dans le vase de verre
Rose l’album posé de travers sur le meuble
Qui serait le seul élément purement décoratif
Les critiques d’art en décideront !
Feuilles vertes dorures bracelet de perles
Rondeurs des formes du bras du visage
Du corps sous le drap
De la plaque luisante
Cerclée de jaune
Sur le sommet du meuble
Les cheveux que l’on devine
Epais et soyeux
Sont avec les sourcils
Et les yeux
La seule touche
De noir foncé
Ibérique
D’une toile qui dans son ensemble
Laisse une impression
De blancheur moelleuse
Mêlée de rose 
Blancs le drap et l’oreiller
Où la tête s’appuie mollement
Blancs les voiles du grand lit
Que l’on discerne à peine
Le regard de la femme
Est sans expression particulière
Tel est l’instant du réveil
Le tableau n’a rien de psychologique
Les lèvres sont d’un rose plus vif
Closes sur leur secret leur mystère
Il est clair que cette peinture est un acte d’amour


                                                Frédéric Perrot

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