Le
lieu de son errance
Est
une ville immense
Comme
il n’en existe pas
À
l’architecture délirante
Où
les rues pavées et élégantes
Sont
montantes et descendantes
Font
des coudes vertigineux
À
croire qu’elles sont vivantes
Les
pavés des écailles
Et
qu’il marche sur le corps
D’un
animal monstrueux
Qui
s’agite dans son sommeil
Tout
est changeant et imprévisible
C’est
la nuit et de beaux ciels
Comme
empruntés à des peintures
Mais
ce qui frappe
C’est
la hauteur des murs
L’aspect
colossal et écrasant
Du
moindre des bâtiments
Comme
il n’en a jamais vu
Ne
sont d’aucune civilisation connue
Ne
peuvent être des souvenirs
Ni
même des souvenirs de lectures
Ou
de ces films à gros budgets
Qui
prétendent donner
Une
image baroque de l’avenir…
Tout
ceci n’a rien d’humain
Mais
pour la note absurde
S’y
promènent des touristes
Aux
visages inquiets
Qui
parlent et ne cessent de parler
Tant
les impressionne le silence solennel
Qui
règne en ces lieux
Lui
il est perdu
Ne
sait que faire de lui-même
Ni
où aller
Car
seule la trame du rêve
Est
aussi claire que mesquine
Quelque
part mais où
Des
amis l’attendent
Et
il cherche désespérément
Une
bouteille à acheter
Dans
cet immense décor vide
Où
il n’y a ni commerces
Ni
commerçants
Frédéric Perrot
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