dimanche 22 janvier 2017

Deux poèmes parus dans Lichen, numéro 10, janvier 2017

Des fontaines jaillissantes


Face aux vérités péremptoires
Aux coups violents

Que nous assènent
L’existence et l’histoire

Pour notre consolation
En secret nous cachons

Des beautés clandestines
Des fontaines jaillissantes

Et aussi rudes que soient
Les assauts et les peines

Du plus profond reviennent
Les mots rares d’un poète

Qui nous éclairent
Et nous comprennent




Le départ en beauté


Les lourds bagages de la mémoire
Laissés à la consigne d’une gare

Quitter

Les horizons restreints
Les histoires étriquées

Les rêves qui manquent d’entrain
Les désirs tarifés

Et la banalité
Qui tue

Son testament
Est une page blanche

Mais ses dernières volontés
Sont clairement exprimées

Au dos d’une quittance
Qu’on disperse ses cendres

Et qu’on n’en parle plus
Un départ en beauté

En silence


                                Frédéric Perrot


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