À la santé
Je
bois à la santé
Des
hommes partis au large
Et
qui pendant des mois
Aimeront
toutes les femmes
Car
ils n’en ont aucune
Sous
les yeux
Sous
la main
Et
qu’on peut préférer
À
la femme réelle
Les
voilures du rêve
Jour
de fête
C’est jour de fête
Les
idiots se gorgent de rêves
Écrivent
dans l’air
Un
nom aimé
Plus
tard ils se gorgeront
Seulement
de bières
Comme
tout le monde
Sous
les enseignes lumineuses
Peu
importe ce que l’on fête
Il
s’agit d’être dehors dans la rue
Parmi
les cris et les mouvements désordonnés
De
toute une foule d’excités
L’homme
seul aime les marées humaines
Et
observer la joie des autres
Peu
importe ce que l’on fête
Et
peu importe le lendemain
Les
deux textes appartiennent au recueil inédit Mosaïques contemporaines (septembre
2015). À l’origine, À la santé est
inspiré d’une phrase d’Herman Melville : « …j’aime tous les hommes
qui plongent.» (Lettre du 3 mars
1849, D’où viens-tu Hawthorne ?).
Frédéric Perrot.
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