Je suis allé voir un spectacle récemment, c’était un spectacle bavard, un bon spectacle, mais je n’ai pas tout suivi, j’ai eu de grands blancs. J’ai demandé à S. si elle avait tout suivi. Oui, elle avait tout suivi. Et j’ai à nouveau vérifié mon TDAH. Mais ce n’est pas qu’un TDAH, c’est aussi et surtout un dialogue. J’enregistre des informations, coupe la vanne, digère, produis un discours pour moi-même, retourne aux informations. Mais il y a une coupure, il y a toujours une coupure, un moment de saturation, où ça coupe. Les gens parlent mais on n’entend plus rien, on voit qu’ils ouvrent la bouche, que leur visage est traversé de grimaces, on sent bien qu’ils disent des choses, mais c’est dans le vide, il n’y a plus personne pour écouter.
Je me disais que le spectacle était trop dense, saturé d’informations,
indigeste, que c’était comme le monde contemporain, qu’on n’y comprenait rien,
que tout le monde parlait à tort et à travers, mais aussi ma capacité d’écoute
est limitée. J’ai noté, par ailleurs, la grande capacité d’écoute de certaines
personnes, c’est très étonnant.
Ma capacité d’écoute à moi est variable, mais globalement courte, et je
suis souvent obligé de faire répéter les gens. C’est énervant, mais ils le font
quand même, et je leur en sais gré. Parfois, au moment de la répétition, je
suis encore en train de penser à autre chose, de digérer autre chose, et là,
généralement, je hoche la tête, j’ajoute même « ah oui, ok », parce
qu’il faut que ça avance, même n’importe comment.
Autre texte de Michel sur le blog
Dans la forêt du coin :
https://beldemai.blogspot.com/2021/07/dans-la-foret-du-coin-poeme-de-michel.html
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