Le réveil sonne
alarme sursaut
tu sens comme des milliers de pointes
de couteaux qui se plantent
dans ton ventre et dans ta tête
et un peu partout dans ta viande
sortir du lit
dehors c’est encore nuit
tu avales un café
et écoutes ton cœur s’accélérer
battre battre battre
combattre
pas encore tout à fait mort
mais tu as des choses qui s’éteignent en
dedans
et les rêves que tu suicides doucement
dans le vitriol des jours
tu enfiles un pull épais et puis ton blouson
tu cherches au fond de tes poches
un peu de force tiède
avant d’aller décharger les camions
à l’arrière d’un grand magasin
comme chaque matin
pour gagner ta vie
une vie dont tu ne sais plus vraiment
quoi faire
maintenant qu’elle est remplie
de tout un tas de rêves
assassinés
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