Les enfants forment une ronde
Les monos sont jolies
Allez suer belles têtes blondes
Aux Thermes de Choussy
Allez soigner à l’arsenic
Vos souffles affaiblis
L’air est si doux dans la bruyère
Au Mont Sans-Souci
Dieu les enfants aiment la sieste
- D’eau tout étourdis -
Les filles de Cadet Roussel
Pendant ce répit
Venaient pour une heure à peine
Voir les gars du pays
Venaient chanter dans la bruyère
Au Mont Sans-Souci
J’en pinçais pour une infirmière
Une brune plutôt jolie
Je suivais comme Davy Crockett
Son large parapluie
Au Ciné Vox elle m’emmenait
Voir un Guitar Johnny
Je n’avais qu'une idée en tête
Le Mont Sans-Souci
J’aimais déjà dire je t’aime
Je t’aime je lui dis
Je savais que dans une semaine
Elle serait loin d’ici
Tous ces amours de courte haleine
Embellissaient nos vies
D’un éclat mauve de bruyère
Au Mont Sans-Souci
Les baisers le doux manège
Viens donc je te suis
Sauras-tu tenir ta promesse
Et m’aimer cette nuit
Quand s’entrouvraient à la lumière
Les Portes du Paradis
J’aurais passé ma vie entière
Au Mont Sans-Souci
Herbe têtue rouge calèche
Toboggans rentrés
Le temps est long qui nous ramène
Les filles avec l’été
Quand l’éclat mauve délétère
N'éclaire plus ma vie
Je vais dormir dans la bruyère
Au Mont Sans-Souci.
Je ne connaissais pas cette chanson de Jean-Louis Murat,
qui en a tant écrit, avant de lire cette semaine le bel article hommage de
Yannick Haenel dans Charlie Hebdo, « Dormir dans la bruyère ». Un ami
m’a appris que la chanson parlait assez précisément, outre l’évocation
merveilleuse de l’esprit d’enfance, de la Bourboule en Auvergne et de ses cures
thermales pour les personnes dont les enfants, souffrant d’asthme. Frédéric Perrot
Pour écouter la chanson : https://youtu.be/CP0Q4XKxVNY
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