Eric Doussin |
j’ai tellement honte
d’aller si mal
tout me démonte
j’ai pourtant l’intégrale
d’aller si mal
tout me démonte
j’ai pourtant l’intégrale
de l’argent suffisant un
appartement
une vue sur soleil et sur mer
un peu lorsque s’écartent
les grues de ceux qui s’affairent
une vue sur soleil et sur mer
un peu lorsque s’écartent
les grues de ceux qui s’affairent
je suis seule mais j’ai
tout
ce qui est en mon pouvoir
pendant que mon père dans son trou
attend quoi ? dans son mouroir
ce qui est en mon pouvoir
pendant que mon père dans son trou
attend quoi ? dans son mouroir
pendant que ma mère
séparée
puisse-t-elle comprendre qu’on ne peut
comparer avec sa société passée
je ne sais pas bien quoi faire pour eux
puisse-t-elle comprendre qu’on ne peut
comparer avec sa société passée
je ne sais pas bien quoi faire pour eux
j’ai tellement honte et
pourtant
je respecte depuis le confinement
je me dis que ça peut durer cent ans
qui retrouvera-t-on vivants ?
je respecte depuis le confinement
je me dis que ça peut durer cent ans
qui retrouvera-t-on vivants ?
les prisonniers et les
vieux
les femmes battues leurs enfants
profitent-ils de mes cieux
de ce qu’il me reste d'horizon indécent
les femmes battues leurs enfants
profitent-ils de mes cieux
de ce qu’il me reste d'horizon indécent
et puis tous ces gens
qui travaillent
car ils ont compétences
avec ou sans l’attirail
eux ont une humanité d’avance
car ils ont compétences
avec ou sans l’attirail
eux ont une humanité d’avance
j’ai tellement honte
d'aller si mal
que j'ai envie de sauter
de mon neuvième de mon état moral
celui qu’ils appellent « embourgeoisé »
que j'ai envie de sauter
de mon neuvième de mon état moral
celui qu’ils appellent « embourgeoisé »
pourtant je vous le jure
j’essaie de faire et comprendre
à quelle juste mesure ?
mais la folie entre sans attendre
j’essaie de faire et comprendre
à quelle juste mesure ?
mais la folie entre sans attendre
dans mon coin de vie de
pensée
à m’imaginer les dommages
collatéraux bien calculés
par une poli-éthique d’un autre âge...
à m’imaginer les dommages
collatéraux bien calculés
par une poli-éthique d’un autre âge...
Coeur.
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