Les rives de l'Elbe |
Frappé d´irréalité
Tout
ce que frôle le rêveur lucide est frappé d´irréalité
La
femme se fige dans une position de plaisir suspecte
L´enfant
retient ses cris et le père son ignoble idiolecte
Qui
voue aux gémonies morigène l´étranger de partout
La
mère effarée étouffe en son absence
Les
frères statufiés méditent leur vengeance
Les
mains mortes du monde grattent en vain à sa porte
Mais
cela ne dure pas
Cela
ne dure jamais
Et
il lui faut à nouveau se flétrir
En
la personne réelle de son double docile
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L’ensablement
Les
rives de l’Elbe
Ravies
par la foule
Les
visages figés
Dans
l’expectative
Tableau
vivant
Aux
flambeaux
Couleurs
ductiles
Bouquets
brandis
Fleurs
blanches
De
l’espérance
Séraphique
Au
cœur transi
Seul
le rêveur
Lucide
poursuit
Ivresse
fluviale
Violent
outrage
Son
entreprise
De
destruction
Commencée
Dans
la volière
D’une
maison
De
style néocolonial
Seul
Affranchi
Poursuit
Sans
trêve
Son
froid
Désir…
Avant
l’ensablement
Final
du rêve
Les
rives de l’Elbe
Livrées
aux vents
Les deux poèmes appartiennent au
recueil inédit La solitude imaginaire (octobre 2016).
Frédéric Perrot
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