L’album de Nick Cave, Let love in
(1994) tourne en boucle depuis quelques semaines chez moi. Ce n’était pas mon disque de prédilection à l’époque. Je lui préférais les ambiances western, cow-boy, le son
semi-acoustique de l’album précédent, Henry’s Dream…
Mais Let love in est sans doute le
plus puissant de ses albums et gagne en profondeur au fur et à mesure
des années, avec ses ambiances délétères de théâtre psychotique (Loverman),
ses embardées furieuses (Jangling Jack, Thirsty Dog), la chanson qui
donne son titre à l’album bien sûr (Let love in). J’avouerai un goût particulier
pour Do you love me – chanson qui ouvre l’album et le referme sans le
conclure, dans une version différente –, Ain’t gonna rain anymore et cette
ritournelle d’ivrogne de fin de soirée trébuchante (Lay me low).
Nick Cave n’est pas le parrain, terme
un peu trop mafieux, mais le Patron du rock indépendant international. Disque après
disque, il donne plus d’ampleur à son univers personnel chaotique, toujours en marge,
imperméable aux modes, intemporel sans effort. Il paraît que le cinéma
et les séries (Peaky Blinders) se sont emparés des chansons de Let
love in et en particulier de Right Red Hand : cela, je n’en
sais rien !
Pour écouter Right Red Hand :
Pour écouter Do you love me :
J'étais tombé amoureux de cet album dès les premières notes du premier titre. Mais j'ai fini par lui préférer "Ladies first" de Jack the ripper, qui partage beaucoup de choses avec la colère interne de Nick, sauf que cet un atavisme enfoui,, controlé, d'une violence tempérée souvent douce à l'oreille. Si ca te dis de changer de disque, n'oublie pas que "Black is the color" : https://www.youtube.com/watch?v=X8a_CaVz520
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire. Je n'oublie pas que je n'ai jamais lu Schopenhauer ! But black is the color !
RépondreSupprimer