Un feu distinct m’habite, et je vois
froidement
La violente vie illuminée entière…
Je ne puis plus aimer seulement qu’en
dormant
Ses actes gracieux mélangés de lumière.
Mes jours viennent la nuit me rendre des
regards,
Après le premier temps de sommeil
malheureux ;
Quand le malheur lui-même est dans le noir
épars
Ils reviennent me vivre et me donner des
yeux.
Que si leur joie éclate, un écho qui
m’éveille
N’a rejeté qu’un mort sur ma rive de
chair,
Et mon rire étranger suspend à mon
oreille,
Comme à la vide conque un murmure de mer,
Le doute, – sur le bord d’une extrême
merveille,
Si je suis, si je fus, si je dors ou je
veille ?
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