À genoux dans l’herbe,
Dans la
position exacte
D’un vil
suppliant,
J’ai bu l’eau
des rêves…
Contre
toute attente,
Elle s’est
révélée fade
Comme une
femme couronnée
De fleurs
éphémères.
Ce n’était
la saison
Ni des
amours, ni des ivresses,
Et avant
que mon cœur ne se blesse,
À
grands pas me suis éloigné
De cette misérable flache…
………………
Le terme « flache » qui était français jusqu’au dix-huitième
siècle, a subsisté sous cette forme dans certains dialectes (normand et picard)
et dans le français des Ardennes. Il est attesté à deux reprises chez Rimbaud,
natif de Charleville. Dans « Ouvriers » (Illuminations) et dans
l’avant-dernière strophe du Bateau ivre :
« Si
je désire une eau d’Europe, c’est la flache
Noire
et froide où vers le crépuscule embaumé
Un
enfant accroupi plein de tristesses, lâche
Un
bateau frêle comme un papillon de mai. »
Mai 2023, Frédéric
Perrot
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