Musée des Arts et Métiers, Hambourg |
Les
assauts en retour
Les
violences soudaines
Les
perfides butins
Le
serpent de la douleur
Son
étrange venin
Nous
font vils et mesquins
Avares
de nos paroles
Laconisme
du bien
En
ce rêve
La
mort incarnée
Est
un homme
Au
visage glabre
D’une
quarantaine d’années
Habillé
comme un escroc
Fleur
rouge piquée
Nos
rêves aussi
Sont
tissus de clichés
La
foule est si dense
Jusqu’à
l’insensé
C’est
jour de marché
Et
l’homme la mort
Se
fraie un passage
Un
brusque sursaut balaie
Tous
ces enfantillages
La
mort n’est pas
Un
personnage
Mais
la frayeur intacte
Accompagne
longtemps
Ce poème a été écrit en 2016. L’expression très abstraite qui lui donne son titre est de l’ami Guillaume. Elle signifie que lorsque la parole se déploie, c’est rarement pour dire le bien ou même ce qui est aimable en cette vie. Il y a un drame de la parole, qui n’est souvent que bavardage, médisance, redite, délire, monologue, mensonge… Frédéric Perrot.
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