Eric Doussin |
Après l’orage et les feux d’artifice, le vent chasse
les nuages, est signé l’armistice : le ciel est réconcilié avec le jour.
Venu du village pour tituber dans le crépuscule mauve,
l’élagueur taille les ronciers, les broussailles. Malgré sa lourde ivresse, ses
gestes sont précis et la sueur au front, accomplit son travail…
Une soudaine éclaircie lui fait apercevoir deux amants
renversés sous les arbres, dans l’herbe humide, scintillante de rosée. Leurs
gestes sont précis, ils savent leur histoire et la nuit s’avançant, n’ont de
cesse de se réconcilier.
Ils s’aiment et s’aiment encore, sous le regard
vitreux du pauvre homme de peine, qui retient une larme et s’en va ; quand
dans le silence nauséeux du soir, éclate un rire sauvage.
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Le texte appartient au recueil autoédité Les heures
captives (décembre 2012). Frédéric Perrot
Très beau texte maestro. Avec une encre magnifique de l'artiste... Eric Doussin.
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