La pensée des autres
Sans cesse le pénètre
On entre dans sa tête
Comme dans un moulin
On y reste à demeure
Comme des parasites
Pourtant
Le menu est maigre
Il n’y a rien à piller
La porte grince un peu
L’endroit est désolant
Son état de ruine
Explique la poussière
Pour la touche réaliste
Ou gothique selon
Les murs se couvrent
De toiles d’araignées
Et les vieilles poutres
La charpente effondrée
De fientes de pigeons
D’un sac de farine éventré
Surgissent d’infâmes choses
Que l’on peine à nommer
Des papillons
Tant leur vol est répugnant
À
leur poussière native
Il souhaiterait
être seul
Mais la pensée
des autres
Sans cesse le pénètre
On entre dans sa
tête
Comme dans un
moulin
Ce poème a été écrit en 2016. Frédéric
Perrot
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