Vincent Van Gogh, Vieux paysan près du feu |
Pour Guillaume
Un brin rustique le sabot
Je n’en dirai rien
Je n’ai pas la passion
des choses
Ni des chevaux
Mais ce soir
Je veux dormir
profondément
Comme un sabot
Un long sommeil sans
rêves
Que pour une fois
Les volets de l’asile de
fous
Demeurent clos
Je ne veux pas que le
sang
Colore la neige
Je ne veux pas des larmes
rouges
Ni des seringues
hypodermiques
Je ne veux pas sentir sur
ma peau
Passer le court frisson
de la mort
De l’amour selon
Je ne veux pas être
réveillé
En pleine nuit
Par les cris de la
voisine
Même si ce n’est jamais
très long
Je veux dormir
profondément
D’un lourd sommeil
hermétique
Comme un sabot
Ecrit
sur une suggestion de Guillaume et dans la droite ligne de nos conversations sur
le sommeil et les rêves, le texte appartient au recueil Mosaïques contemporaines
(septembre 2015). Frédéric Perrot.
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