Pour
Alain,
La solitude est un luxe périlleux. A trop
vivre seul, on finit par ne plus supporter personne.
On peut envier à Ian Curtis sa sombre élégance
et ses tenues impeccables, mais jamais la terrible interrogation de ses grands
yeux effrayés…
J’ai appris la politesse de vivre, c’est-à-dire
qu’instruit par l’expérience, je tais hypocritement ce qui me tient à cœur.
Chaque jour je m’éloigne un peu plus de mes frères
et je trahis l’écriture.
La haine de soi ne saurait être un horizon.
Avec l’âge, tu as compris que la femme qui te
plaît sera toujours celle qui passe et disparaît.
Je n’ai pas renoncé à la beauté de mon désir,
dont vous n’avez aucune idée !
Nihiliste. Je me trouve très bien dans mon
époque, pour le plaisir d’en penser tant de mal…
Frédéric Perrot – novembre 2019
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