Nous manquons
d’attention, pour ce qui n’est pas l’homme. Promiscuité oblige, nous accordons,
au détriment du reste, trop d’importance à ce bipède funeste… Et ainsi naissent
nombre de nos tourments.
Ou :
« Par je ne sais quel travers psychologique, nous préférons le bavardage
d’un imbécile au silence d’un arbre… Pourtant le bavard ne se soucie pas plus
de nous que le conifère. »
L’homme occupe trop de place, l’homme occupe toute la place : comme un vain
limaçon, laisse partout sa trace… « Et si tu te plais à rêver à un paysage
sans l’homme, autant t’embarquer tout
de suite pour une autre planète ! »
« Any where
out of the world » – Loin des mers polluées, des continents de déchets, des
cimes défigurées… Qui pourrait regretter une planète-dépotoir ?
L’autre de
l’homme – « À mon grand regret, je n’aime pas particulièrement les
animaux… Mais parmi tout ce qui me fait désespérer de la bêtise de l’homme, il
y a la corrida, l’élevage en batterie, les abattoirs… Une promenade au zoo peut
également être une leçon de philosophie. Comment oublier cet ours polaire et l’insondable tristesse que trahissait le
moindre de ses mouvements ? On eût dit un quelconque dépressif… »
« Maître et
possesseur de la nature » – L’absurde rêve de Descartes pleinement
réalisé, l’autre de l’homme se réduit comme peau de chagrin… Pendant des
années, tu pouvais te rassurer en te disant : « Tant qu´il y a encore
les oiseaux… » Mais eux-mêmes disparaissent et le « ciel vide » des philosophes et des
poètes prend un sens plus concret.
Le manque
d’attention – « Pourquoi tes yeux ne se posent-ils plus sur moi ?
Pourquoi es-tu si distant ? »
« Quelle tristesse… Comment pourrais-je me soucier du monde ? Je
manque d’attention, même pour ceux qui s’efforcent de m’aimer… »
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