« Je crois qu’il lui était
agréable de forcer la mort à plus de loyauté et à plus de vérité. Elle la
condamnait à devenir noble.»
(Maurice Blanchot, L'arrêt de mort)
(Maurice Blanchot, L'arrêt de mort)
Les premières lignes du récit
« Ces événements me sont
arrivés en 1938. J’éprouve à en parler la plus grande gêne. Plusieurs fois
déjà, j’ai tenté de leur donner une forme écrite. Si j’ai écrit des livres, c’est
que j’ai espéré par les livres mettre fin à tout cela. Si j’ai écrit des
romans, les romans sont nés au moment où les mots ont commencé de reculer
devant la vérité. Je n’ai pas peur de la vérité. Je ne crains pas de livrer un
secret. Mais les mots, jusqu’à maintenant, ont été plus faibles et plus rusés
que je ne l’aurais voulu. Cette ruse, je le sais, est un avertissement. Il
serait plus noble de laisser la vérité en paix. Il serait extrêmement utile à
la vérité de ne pas se découvrir. Mais, à présent, j’espère en finir bientôt. En
finir, cela aussi est noble et important. »
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