Un peu comme aux échecs, j’opère un recul
stratégique.
Il s’agit de me protéger, de sortir des
espaces où je suis sans défense, des zones empoisonnées où je suis vulnérable,
exposé à tous les coups, qui sont permis ! Car il n’y a pas de règles, les
règles s’écrivent au fur et à mesure et l’on peut y déroger à la première
occasion, quitte à renverser le jeu avec un mouvement d’impatience.
Je ne serai pas mauvais perdant, mauvais
joueur, j’accepterai d’être défait.
L’existence en tous cas n’a rien d’une
partie d’échecs, l’image est fausse, erronée : une partie d’échecs est
logique et le hasard n’y tient qu’une place infime ; l’existence est souvent
illogique et très hasardeuse… Dans ces conditions, vous comprendrez certainement
que j’opère un recul stratégique : il s’agit pour moi de me protéger, de
sortir du cercle où tout me blesse, où je suis vulnérable…
Frédéric Perrot
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