Baisers volés (poème accompagné d'un diptyque d'Eric Doussin)

Qu’ils sont doux

Les premiers baisers volés

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On s’écarte du chemin

Lors de la promenade

On s’aventure entre les arbres

On s’arrête on se regarde

On est un peu gêné

Les silences sont longs

Mais depuis la nuit des temps

Les gestes suppléent les mots 

Et timide miracle

Les mains se saisissent

Les têtes se penchent

Les lèvres s’approchent

Comme ils sont malhabiles

Comme ils tremblent d’être vus

Et comme cela est bon

Et fait battre leur cœur !

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Qu’ils sont doux

Les premiers baisers sauvages

Et comme ils les regretteront

Quand plus tard avec l’âge

Ces jeux auront perdu pour eux

Tout charme toute nouveauté…

                        Frédéric Perrot