mardi 13 décembre 2022

Monochrome violent

Nicolas de Staël, Le Concert

 

Comme le peintre

Par désespoir

 

Éclabousse sa toile

D’une large gerbe rouge

 

Ses songes sont

D’un monochrome violent

 

Il nettoie à l’éponge

Des murs dégoulinants

 

Il porte des seaux

Qui débordent

 

Dans les couloirs labiles

Des abattoirs

 

Et quand on lui tend

Un cœur fraîchement ôté

 

De la poitrine d’un homme

Le sien peut-être

 

Il se réveille

En un sursaut

 

D’invincible

Dégoût

 

 

 

Ce poème a été écrit en 2016. Le peintre auquel je songeais est Nicolas de Staël. Frédéric Perrot

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