Le crépuscule descend sur la ville
deviens ce que tu es dit le philosophe qu’ai je à ajouter sinon que la
tendresse est la mère de la merveille halte au formatage et à l’inertie tout
est une question de pulsation écoutez les cuivres et les cymbales jamais sur
terre nous n’aurons de plus belle harmonie alors le polygraphe que je suis se
baigne dans la fontaine de la joie alors le solaire vient accoster mon
bastingage pour révéler aux plus timorés le plain-pied de la jouvence alors je
me transforme grâce à la salsa de la pépite et grâce au panache de la traversée
vous ai je dit que nous sommes tous des durs à cuire nous qui soit à l’enclume
soit à l’abat-jour veillons à la fraîcheur initiale et à la fraternité du désir
n’ai je pas lu quelque part que la radicalité défie les échéances pour ne faire
qu’un avec la liberté immédiate je vous le répète l’amour du grand large permet
l’adresse et le tutoiement j’ai rentré le bois mort pour l’hiver je chante
autour de l’âtre personne n’est venu assister à cette éclaircie tant pis cela sera pour moi quand même la source d’un contentement ne rien thésauriser mais
faire lever la pâte là où l’âme commence sa forge mais incendier tous les
privilèges rassembler les roses rouges et sortir bras nus dans la lumière de
l’aube renouvelée.
Le poème est extrait de En
construisant des cabanes pour les oiseaux de Marc Syren. Editions
Lieux-Dits, 2006. Publié également aux éditions de La Bartavelle et du
Contentieux, organisateur des soirées Poésies du FEC de Strasbourg, Marc Syren
est mort en janvier 2020.
Pour lire l’hommage de Mathieu Jung à Marc Syren :
https://poezibao.typepad.com/poezibao/2020/01/disparition-marc-syren-un-hommage-de-mathieu-jung.html
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