âpre comme une bière brune
ou un poème de Samuel Beckett
l’épuisement des soirs de travail morne
quand l’avenir se réduit à fort peu de
choses
mon appartement m’attend
et j’ai beaucoup de chance de manger à ma
faim
cependant la chienne angoisse vient
avec le froid geindre à la lune
fut une époque où la grande ville en fête
et ses lumières de cabaret
faisaient oublier tristesse et misères
mais ce sentiment léger d’allégresse
ce sentiment est mort avec l’enfance
aussi mort qu’une fleur
tombée d’un bouquet puis
écrasée sur le trottoir
Le poème est extrait du recueil de Denis
Hamel, Le festin de fumée.
Pour en lire deux autres extraits sur le
blog de Marie-Anne Bruch :
https://laboucheaoreilles.wordpress.com/2021/10/05/deux-poemes-de-denis-hamel/
Oui... Est-ce la génération "no futur"?
RépondreSupprimerDenis Hamel est de 1973, une excellente année ! Le recueil paru en 2016 correspond "à une période aujourd'hui révolue" pour lui. Merci pour ton commentaire.
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