Face au rien qui obsède
Confits
en dévotion face au rien qui obsède
Parfois
à peine écrits les mots dégoûtent sans remède
Nous
oublions le jour nous oublions l’année
Nous
prétendons nouvelles des tristesses passées
Tels
seront les fragments d’un poème impossible…
Un
court tic d’orgueil – mon rien vaut bien votre néant –
Puis
tout retourne au silence
Vernaculaire
Nos mots sont de piètres
véhicules
Le chemin est heurté et
la parole difficile
Verse dans les ornières
de l’inarticulé
De vastes architectures attestent
des splendeurs passées
Le vent soulève des
essaims de poussière
Le végétal a disparu
Et d’imposantes carcasses
animales
Semblent sur l’horizon
plat
Des collines éventrées
Notre langue lentement
devient vernaculaire
Frédéric
Perrot
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