Son faux col engloutit son oreille. Ses yeux
Dans un rêve sans fin flottent insoucieux,
Et le printemps en fleurs sur ses pantoufles brille.
Que lui fait l’astre d’or, que lui fait la charmille
Où l’oiseau chante à l’ombre, et que lui font les cieux,
Et les prés verts et les gazons silencieux ?
Monsieur Prudhomme songe à marier sa fille
Avec Monsieur Machin, un jeune homme cossu.
Il est juste-milieu, botaniste et pansu.
Quant aux faiseurs de vers, ces vauriens, ces maroufles
Ces fainéants barbus, mal peignés, il les a
Plus en horreur que son éternel coryza
Et le printemps en fleurs brille sur ses pantoufles.
Joseph Prudhomme est un personnage imaginaire, qui au dix-neuvième siècle symbolise le bourgeois le plus ridicule et le plus plat. De nos jours, il serait un centriste, de droite, redondance, « juste-milieu » est excellent, lecteur du Figaro pour le sérieux économique et de Télérama parce que jamais un bon bourgeois ne néglige la culture !.. Monsieur Prudhomme en revanche déteste les poètes. Frédéric Perrot
Hahahah! Ca me rappelle des souvenirs !
RépondreSupprimerOui, en effet, en le publiant pour la soirée poésie, j'ai aussi pensé à toi !
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