Plus
sa vie est infâme, plus l’homme y tient ; elle est alors une protestation,
une vengeance de tous les instants.
Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes
Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes
Il mène une vie infâme. Il mène une vie infâme et
songe à une phrase de Balzac, selon laquelle une telle vie est une forme de
protestation, une vengeance…
Il mène une vie infâme. Il mène une vie infâme et ne
ment pas comme il respire, non, il ment plus librement, plus effrontément.
Il mène une vie infâme. Il mène une vie infâme et
chacun se détourne à cause de son haleine fétide, chargée, à la mesure de ses
pensées.
Ma vie a un goût de bière éventée, dit-il parfois
d’une voix pathétique, en évoquant, plein de rancœur, les salauds qui l’ont
brisé, l’usine et son retour à trente ans passés dans le giron maternel…
Il mène une vie infâme et se console à peu de frais de
son indignité en songeant que son temps est celui des imposteurs, des traîtres,
des Judas sans remords.
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Le texte
appartient au recueil autoédité Les heures captives (décembre 2012). Il a été
écrit en 2009, sous le règne d’un exécrable président. L’actuel ne vaut guère
mieux !... Mais les imposteurs, les traîtres, les Judas me paraissaient
alors légions et tenir le haut du pavé. Frédéric Perrot
Honoré de Balzac |
Source image : Larousse.fr
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