Demain,
dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je
partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai
par la forêt, j’irai par la montagne.
Je
ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je
marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans
rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul,
inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste,
et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je
ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni
les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et
quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un
bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
3 septembre
1847
Il aura été beaucoup question de Victor
Hugo, cette semaine, sur France Culture. Frédéric Perrot
Sobre, classique, claire et puissant.
RépondreSupprimerOui, bien que connu, voire archi-connu, c'est un très beau poème. Sobre est bien vu ! Merci pour ton commentaire.
SupprimerDe rien. Avec plaisir. Il y a qques temps déjà il y avait eu une émission radiophonique à propos de ce livre. C'était très intéressant et des poèmes avaient été lu(s?). La qualité des textes m'avait frappé. Jamais lu sinon. Ma fille l'a étudié en cours et voulait me le prêter mais j'ai trouvé le sujet trop déprimant. Enfin j'espère ne pas confondre avec un autre livre. Bonne journée.
RépondreSupprimerOui, c'est un livre très impressionnant, Les contemplations. Un livre de deuil (la mort de sa fille) mais pas seulement... A bientôt
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