Un peu comme aux
échecs, j’opère un recul stratégique. Il s’agit de me protéger, de sortir des
espaces où je suis sans défense, des zones empoisonnées où je suis vulnérable,
exposé à tous les coups, qui sont permis ! Car il n’y a pas de règles, les
règles s’écrivent au fur et à mesure et l’on peut y déroger à la première
occasion, quitte à renverser le jeu avec un mouvement d’impatience.
Je ne serai pas
mauvais perdant, mauvais joueur, j’accepterai d’être défait.
L’existence en
tout cas n’a rien d’une partie d’échecs, l’image est fausse, erronée : une
partie d’échecs est logique et le hasard n’y tient qu’une place infime,
l’existence est souvent illogique et très hasardeuse… Dans ces conditions, vous
comprendrez certainement que j’opère un recul stratégique : il s’agit pour
moi de me protéger, de sortir du cercle où tout me blesse, où je suis vulnérable…
Le texte a été écrit en mai 2014. Frédéric Perrot.
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