Quelques notes au fil de la lecture
Celui qui hait
(p.164) : « Il faut au moins aimer les choses, pour créer quelque chose. Pour être seul et créer quelque
chose. Celui qui hait n’est jamais seul : il est en compagnie de l’être
qui lui manque.»
Le repos troublé
(p.168) : « La mort est le repos, mais la pensée de la mort trouble
tout repos.»
La religion ne
disparaîtra pas (p.190) : « La religion consiste à croire que tout ce qui nous arrive est
extraordinairement important. C’est précisément à cause de cette raison
qu’elle ne pourra jamais disparaître du monde. »
Sur la réussite
et l’ambition (p.192) : « Réussir quelque chose, n’importe quoi, est
de l’ambition, une sordide ambition. Il est donc logique de recourir aux moyens
les plus sordides.»
Sur la lecture
(p.217) : « Quand nous lisons, nous ne cherchons pas des idées
neuves, mais des pensées déjà pensées par nous, qui acquièrent sur la page
imprimée le sceau d’une confirmation. Les paroles des autres qui nous frappent
sont celles qui résonnent dans une zone déjà nôtre – que nous vivons déjà – et,
la faisant vibrer, ils nous permettent de saisir de nouveaux points de départ au-dedans de nous.»
Sur la guerre
(p.240) : « La guerre rend barbare parce que, pour la combattre, il
faut se durcir envers tout regret et tout attachement à des valeurs délicates,
il faut vivre comme si ces valeurs
n’existaient pas ; et, une fois la guerre finie, on a perdu toute
latitude de revenir à ces valeurs.»
Sur la poésie et
son avenir (p.266) : « Il viendra un temps où notre foi commune en la
poésie fera envie.»
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Le métier de vivre est le journal intime qu’a tenu le poète
Cesare Pavese de 1935 à 1950. Le journal s'achève le 18 août. Pavese se suicide le 27 août 1950.
Cesare Pavese |
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