Pour
Guillaume, cette rêverie balzacienne
Il me plaît de rêver
À Lucien de Rubempré
À la fin des Illusions perdues
Elégamment vêtu il se promène
Dans les vignes du pays d’Angoulême
Il y cueille des fleurs et marche vers sa
mort
Authentique poète
Son vouloir déficient
A donné peu de fruits
Et meurtri dans sa chair
Malgré tout son talent
Il ne laisse derrière lui
Aucune œuvre pérenne
Seul un roman historique
Et un recueil de vers exquis
Nommé Les
Marguerites !
Revenu de l’enfer de la vie parisienne
Il marche librement vers une mort certaine
Ange déchu
Son bouquet symbolique
De fleurs jaunes à la main
Comme il a fait le malheur des siens
Et qu’à sa grande honte
Il s’appelle Chardon
Il s’en va se noyer
Engloutir dans un trou
Son chagrin et son nom…
Mais il croise alors la route
D’un curieux personnage
Et entre ces deux-là
Le
vrai poète
Le
faux ecclésiastique
Un pacte diabolique
Est rapidement scellé
C’est un autre roman
Qui commence déjà…
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Mais Lucien reste pour moi
Ce pâle enfant éclatant de beauté
Qui marche sous le soleil
Ne se soucie de rien
Et flâne vers sa mort…
Frédéric Perrot
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