mardi 25 avril 2017

Aucune œuvre pérenne


                                   Pour Guillaume, cette rêverie balzacienne


Il me plaît de rêver
À Lucien de Rubempré
À la fin des Illusions perdues

Elégamment vêtu il se promène
Dans les vignes du pays d’Angoulême
Il y cueille des fleurs et marche vers sa mort

Authentique poète
Son vouloir déficient
A donné peu de fruits

Et meurtri dans sa chair
Malgré tout son talent
Il ne laisse derrière lui

Aucune œuvre pérenne
           
Seul un roman historique
Et un recueil de vers exquis
Nommé Les Marguerites !

Revenu de l’enfer de la vie parisienne
Il marche librement vers une mort certaine

Ange déchu
Son bouquet symbolique
De fleurs jaunes à la main

Comme il a fait le malheur des siens
Et qu’à sa grande honte
Il s’appelle Chardon

Il s’en va se noyer
Engloutir dans un trou
Son chagrin et son nom…

Mais il croise alors la route
D’un curieux personnage
Et entre ces deux-là

Le vrai poète
Le faux ecclésiastique
Un pacte diabolique

Est rapidement scellé
C’est un autre roman
Qui commence déjà…

------------------------------

Mais Lucien reste pour moi
Ce pâle enfant éclatant de beauté

Qui marche sous le soleil
Ne se soucie de rien
Et flâne vers sa mort…

                                                                 Frédéric Perrot


 
Honoré de Balzac

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire