Au Divanoo, 16 novembre |
1. Entre
coup franc et coupe franche
La
Coupe d’immonde à dix faux balles
Eponge
le sang dans l’arène de sable…
Pour
quelle catharsis à la sauce qatari ?
2. Au
Qatar coupe l’onde
De la
coupe d’immonde :
Six mille
cinq cents vies
Sifflent
le pénalty !
3. Je
ne veux pas d’une troisième étoile
Sur le
maillot floqué des Bleus.
Je
veux la première planète
Des
Champions de la Terre.
Je
veux chanter
I will
survive
Avec
les filles
Les
plantes et les oiseaux.
4.
Coupe d’immonde
Du footage
de gueule
Les
champignons s’liguent
Pour
allumer le feu.
Et
pendant que le monde brûle
On
regarde la balle.
Et
pendant que le monde brûle
On n’arrose
de la Terre
Qu’un
bout de rectangle vert
En réalité
rouge
De braise
et de sang.
Ne
cherchez pas les coupables,
Le
sable a tout bu.
Mais
le nom des génociterres
Est
sur les panneaux publicitaires.
Le poème appartient au livre de David
Jaegli, Le lent travail de deuil du monde. Il l’a lu ce mercredi au Divanoo, au
cours de la rencontre organisée par la librairie Lignes de fuite.
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