Court
hommage à Isidore Ducasse, plus connu sous le nom de Lautréamont, né le 4 avril
1846 à Montevideo
Toutes les aberrations de l’esprit sont
disponibles. Dans le labyrinthe de la complexité, je vois courir l’homme-sanglier.
C’est un être étonnant. Habillé comme un jeune entrepreneur – chemise impeccable
repassée – il a néanmoins la gueule un peu rude de ce cousin forestier du
porc. Par parenthèses, la parenté du sanglier et du cochon est mieux indiquée
par la langue allemande que la française. Tel n’est pas mon propos. On se souvient
peut-être que la principale caractéristique du sanglier est de foncer droit devant
lui, selon une ligne inflexible qui ne saurait souffrir la contradiction. Dans
un labyrinthe, de surcroît circulaire, la méthode ne semble guère adaptée ;
et comme un homme pris de boisson, un poète à fleur de peau, il se heurte à
tous les murs… C’est un spectacle fort désagréable à observer. Mais l’expérience
ne l’instruit pas ! Le groin en sang, à peine relevé, il se remet à foncer,
à foncer droit devant lui, selon une ligne inflexible qui ne saurait souffrir
la contradiction. Hélas ! Jamais il ne sortira du labyrinthe de la complexité…
Portrait présumé d'Isidore Ducasse |
Frédéric Perrot
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