Eric Doussin |
C’est
un peu terne la prudence… Certains poètes diraient même que c’est le contraire
de la vie.
Glissement
progressif… La solitude et le désespoir donnent cette petite impulsion nécessaire
à la mort, presque incapable de rien par elle-même.
Glissement
progressif ou actif… Les preuves d’un « laissez-partir » mortifère
dans les EHPAD s’étalent dans les journaux. Le ministre feint de ne rien savoir
des « recommandations » qu’il a pourtant signées.
On
effacera les traces, on effacera les preuves… « Plus de document écrit, s’il
vous plaît. »
Une
société qui n’honore plus ses morts, cela porte un nom : la barbarie… On
vous évacue rapidement dans un camion frigorifique et on vous enfouit en toute
hâte dans la terre. Le mot scandale est bien faible.
Je
m’étonne qu’un quelconque ministre productiviste n’ait pas encore proposé d’utiliser
la cendre des vieux comme engrais.
Pendant
ce temps, comme on dit dans les romans d’aventures, les brutes de la BAC s’en donnent
à cœur joie.
Glissement
progressif dans l’autodestruction… Les experts parleront de « dommages collatéraux ».
Nombre de ceux qui auront échappé au virus et à la faim mourront d’un cancer.
Il faut bien mourir de quelque chose.
Glissement
progressif… Le mot espoir a une sale gueule.
Frédéric
Perrot
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