dimanche 5 avril 2020

A quoi bon des poètes en temps de détresse ?

Hölderlin


« A quoi bon des poètes
En temps de détresse ? »,
Se demandait Hölderlin,
Kidnappé, le mot n’est pas trop fort,
Pour être conduit dans un asile de fous.

Peut-être parce que les poètes dérangent
La mollassonne acceptation de l’ordre des choses…

Et le pauvre Verlaine,
Déjà si enclin à l’alcoolisme,
Croupissant dans sa prison de Mons
Et ne trouvant rien de mieux
Que de virer au mysticisme…

Et Artaud 
Crevant de faim dans son hôpital de Rodez !
Et Van Gogh !

Peut-être parce que les poètes, les artistes protestent
Contre la mollassonne acceptation de l’ordre des choses…

Et même le pauvre Baudelaire !
Le honteux Figaro lançant la cabale
A tué le plus grand poète français…
Condamné par le procureur Pinard –
Au pays du vin, cela ne s’invente pas !

« A quoi bon des poètes en temps de détresse ? »,
Se demandait Hölderlin…


------------------------------------

         Je me suis toujours étonné que ce torchon qu’est Le Figaro pût oser se réclamer d’un esprit aussi libre que Beaumarchais.

Frédéric Perrot

Source image : la-croix.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire