Jean-Paul Sartre |
Au fait, l’ironie est morte.
«
Il ne faut pas désespérer Billancourt », pensait Sartre juché sur un tonneau.
Devant
des ouvriers qui ne comprenaient sans doute rien à ce qu’il racontait.
On
n’en sait rien…
C’est
une belle image légendaire.
Mais
c’est comme dans ce western dont j’ai oublié le nom :
Entre
l’histoire et la légende, publie la légende.
Aujourd’hui,
c’est plus clair.
L’ironie
est morte.
Comme
paraît-il elle était bien morte
A
New York pendant un bon bout de temps
Après
les attentats du 11 septembre.
Comme
elle est morte
Après
Charlie Hebdo et les attentats du Bataclan où jouait…
Excusez-moi,
j’ai oublié le nom de ce groupe assez banal et lourd
Dont
le leader expliquait que si les Français avaient un peu plus aimé les armes à
feu,
Ils
ne seraient pas morts comme des cons…
On
oublie tellement de choses : que voulez-vous ?
Aujourd’hui,
c’est plus clair.
Ce
n’est pas Billancourt qu’il ne faut pas désespérer,
C’est
plus de trois milliards d’êtres humains…
Alors
on parle, on convoque des experts, on nous chante les bienfaits de la science
et de la pharmacie…
L’ironie
est morte.
Qui
oserait dire qu’applaudir aux fenêtres à vingt heures, c’est juste applaudir
A
la destruction des services hospitaliers organisée par les gouvernements successifs
depuis…
Je
ne sais combien d’années…
« Maintenant,
on vous demande de faire des miracles avec des bouts de ficelles… Mais si vous
mourez, vous serez des héros !... Et sans doute que le Président
vous accordera à titre posthume la Légion d’Honneur… »
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Texte
écrit au tout début du confinement. Revu aujourd’hui. Frédéric Perrot.
Source
image : Agora-vox
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