A Louis Fernandez.
De
quoi souffres-tu ? Comme si s’éveillait dans la maison sans bruit
l’ascendant d’un visage qu’un aigre miroir semblait avoir figé. Comme si, la
haute lampe et son éclat abaissés sur une assiette aveugle, tu soulevais vers
ta gorge serrée la table ancienne avec ses fruits. Comme si tu revivais tes
fugues dans la vapeur du matin à la rencontre de la révolte tant chérie, elle
qui sut, mieux que toute tendresse, te secourir et t’élever. Comme si tu
condamnais, tandis que ton amour dort, le portail souverain et le chemin qui y
conduit.
De
quoi souffres-tu ?
De
l’irréel intact dans le réel dévasté. De leurs détours aventureux cerclés
d’appels et de sang. De ce qui fut choisi et ne fut pas touché, de la rive du
bond au rivage gagné, du présent irréfléchi qui disparaît. D’une étoile qui
s’est, la folle, rapprochée et qui va mourir avant moi.
Ah ouais costaud...un ou deux trucs m'ont échappé cependant. J'ai partagé sur fbk. Bon week-end.
RépondreSupprimerSalut Alain, même si je ne comprends pas non plus tout dans le détail, ce n'est pas grave, c'est en effet costaud, comme tu le dis ! De quoi souffres-tu ? De l'irréel intact dans le réel dévasté. Je trouve cela vraiment puissant... Tu fais bien de partager ! Merci à toi. Bon week-end !
SupprimerOui c'est exactement le même passage qui m'a le plus frappé. Le dernier paragraphe est fort. Bon week-end !
Supprimer