samedi 12 décembre 2020

Au terme de l'offensive


 

Au terme de l’offensive
Il n’était plus le même
Ses paroles évasives
Se perdaient dans le vent
Ses yeux cherchaient au loin
Il pleurait ses chevaux
Eventrés dans la plaine
Et n’avait pas un mot
Pour ses frères de peine
Qui n’en reviendraient pas
Et n’avait pas un mot
Pour nous qui étions là
Et le trouvions la nuit
Dans son uniforme gris
Juché sur une poutre
Comme sur une haridelle
Qu’on lancerait à l’assaut
Ses yeux cherchant au loin
Et pleurant ses chevaux

 

    Le texte appartient au recueil autoédité Les heures captives (décembre 2012). Je l’ai lu récemment lors de l’Octogone des poètes. Frédéric Perrot.

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