À l’origine (juillet 2015), il y a une
suggestion d’une amie, pour écrire, un thème : LES MOTS ! J’ai écrit
un poème plus ou moins honnête, baptisé « Parmi tant de mots ». Mais
comme le principe m’amusait, j’ai lancé le
jeu, j’ai fait circuler l’idée ; invitant quelques amis à poursuivre
sur le même thème.
Le
texte qui suit est la contribution de Kelig Nicolas.
La grève des mots
Assez
de mots ressassés, piétinés, asséchés, malmenés, bafoués
Assemblés pour tromper
C’est entendu ces temps tendus
Les mots retournent sous la langue se réparer
Se lovent bouche muette et boudeuse
Dents en dedans se recomposent à l’abri
Ils refusent de sortir
Ils ne préfèrent pas s’émettre
Une colonie pénitentiaire de mots réfractaires
Refusent de partir à la guerre
Ils portent des messages fraternels collés à la peau
Ils ont décidé de se rassembler
Pour dire à l’inverse
De ce qu’on nous fait avaler
Comme boniments malfaisants
Comme faits truqués
Ils sont fatigués des mensonges qui torturent l'esprit
Ils sont épuisés de servir à manipuler
Ils n’ont plus d’eau ni de sel
Ils sont secs et comme morts
Sous la langue commune ils retrouvent un peu de vie et de bonheur
Ils sont imagés, ils portent ensemble des paquets de rêves
Des lueurs d'espoir, des morceaux de raison, de vraies histoires
A se parler animés en langages réinventés.
Assemblés pour tromper
C’est entendu ces temps tendus
Les mots retournent sous la langue se réparer
Se lovent bouche muette et boudeuse
Dents en dedans se recomposent à l’abri
Ils refusent de sortir
Ils ne préfèrent pas s’émettre
Une colonie pénitentiaire de mots réfractaires
Refusent de partir à la guerre
Ils portent des messages fraternels collés à la peau
Ils ont décidé de se rassembler
Pour dire à l’inverse
De ce qu’on nous fait avaler
Comme boniments malfaisants
Comme faits truqués
Ils sont fatigués des mensonges qui torturent l'esprit
Ils sont épuisés de servir à manipuler
Ils n’ont plus d’eau ni de sel
Ils sont secs et comme morts
Sous la langue commune ils retrouvent un peu de vie et de bonheur
Ils sont imagés, ils portent ensemble des paquets de rêves
Des lueurs d'espoir, des morceaux de raison, de vraies histoires
A se parler animés en langages réinventés.
Ah voilà
RépondreSupprimerhttp://aufildelavie.hautetfort.com/archive/2015/07/01/la-greve-des-mots-5649181.html
Merci Frédéric, j'ai eu plaisir à retrouver cette prime version. C'était bien ces textes sur le thème "les mots".
RépondreSupprimerVoici ce que le poème est devenu.
Migrateurs
Assez de mots ressassés, piétinés, asséchés, malmenés, bafoués
assemblés pour tromper
il fait un temps de chien
à ne pas mettre un chat dehors
trop c'est trop
c'est entendu ces temps tendus
les mots s'en retournent sous la langue
se lover
bouche muette boudeuse
dents en dedans recomposent à l'abri
se calfeutrent
ils refusent d'aboyer
ils préfèrent ne pas s'émettre
une colonie pénitentiaire de mots réfractaires
refusent de partir à la guerre
on les prend en otage
quand on les utilise
à mauvais dessein
un jour ils portent des messages
ensemble, fraternels, à fleur de peau
ils se décident à se rassembler, solidaires
pour renverser la soupe empoisonnée
qu'on nous fait avaler
boniments malfaisants, faits truqués
la coupe déborde
honte bue
ils sont épuisés des mensonges qui torturent les esprits
ils en ont plus qu'assez de servir à manipuler
en chaque langue
en langages communs ils retrouvent
du goût à vivre en aimant son prochain
ils sèment de l'espoir
parlent de nos histoires nos vies
ouvrant les brèches vers des voies de secours
vies à suivre
on en prend de la graine
demain peut être meilleur chantent-ils
avec les oiseaux au courage