La mort n’est rien,
je suis seulement passé, dans la pièce à
côté.
Je suis moi. Vous êtes vous.
Ce que j’étais pour vous, je le suis
toujours.
Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné.
Parlez-moi comme vous l’avez toujours
fait,
N’employez pas un ton différent,
ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez, souriez, pensez à moi,
priez pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison comme
il l’a toujours été, sans emphase d’aucune
sorte,
sans une trace d’ombre.
La vie signifie tout ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
simplement parce que je suis hors de votre
vue ?
Je ne suis pas loin,
juste de l’autre côté du chemin.
Depuis
une trentaine d’années, ce poème est fréquemment lu lors des cérémonies funéraires.
Il est faussement attribué à Charles Péguy (1873-1914). Peu importe l’auteur réel.
J’aurais préféré entendre ceci, au cours de la cérémonie à l’église pour mon
père le 23 août 2024, que les insanités du Livre de Job. Frédéric Perrot
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