vendredi 4 février 2022

Leonard Cohen, Avalanche (traduction et adaptation Jean-Louis Murat)

 


J’ai été pris dans l’avalanche

J’y ai perdu mon âme

Quand je ne suis plus ce monstre qui te fascine

Je vis sous l’or des collines

Toi qui veux vaincre la douleur

Tu dois apprendre à me servir

 

Le hasard t’a conduit vers moi

Pauvre chercheur d’or

Mais ce monstre que tu as recueilli

Ignore la faim ignore le froid

Il ne recherche pas ta compagnie

Même ici au cœur au cœur du monde

 

Quand je suis sur un piédestal

Je le gravis seul

Tes lois ne m’obligent à rien

Ni fessée ni prière

Je suis moi-même le piédestal

Par cette mare hideuse qui te fascine

 

Tu ne pourras vaincre la douleur

Sans être généreuse

Ces miettes que tu m’offres amour

Ne sont que les restes de mes festins

Ta douleur ici ne vaut rien

Ce n’est que l’ombre l’ombre de ma blessure

 

Pourtant vois comme je te désire

Moi qui n’ai plus d’envie

Vois comme partout je te chante

Moi qui n’ai plus de désirs

Tu penses m’avoir abandonné

Mais je frémis encore quand tu soupires

 

Ne mets pas ces haillons pour moi

Je sais que tu es riche

Ne n’aime pas aussi férocement

Si tu ne sais plus ce qu’est l’amour

A toi de jouer allez viens

Regarde j’ai revêtu ta chair

 

 

La chanson de Jean-Louis Murat, une des meilleures adaptations en français que je connaisse de Leonard Cohen, se trouve sur l’album I’m Your Fan (the songs of Leonard Cohen by). Cette traduction m’a largement inspiré pendant des années. Frédéric Perrot.

 

Pour écouter la chanson de Jean-Louis Murat :


https://youtu.be/aVY8CF5KqLo


2 commentaires: