jeudi 2 février 2017

recul stratégique



Un peu comme aux échecs, j’opère un recul stratégique.

Il s’agit de me protéger, de sortir des espaces où je suis sans défense, des zones empoisonnées où je suis vulnérable, exposé à tous les coups, qui sont permis ! Car il n’y a pas de règles, les règles s’écrivent au fur et à mesure et l’on peut y déroger à la première occasion, quitte à renverser le jeu avec un mouvement d’impatience.

Je ne serai pas mauvais perdant, mauvais joueur, j’accepterai d’être défait.  

L’existence en tous cas n’a rien d’une partie d’échecs, l’image est fausse, erronée : une partie d’échecs est logique et le hasard n’y tient qu’une place infime ; l’existence est souvent illogique et très hasardeuse… Dans ces conditions, vous comprendrez certainement que j’opère un recul stratégique : il s’agit pour moi de me protéger, de sortir du cercle où tout me blesse, où je suis vulnérable


                                                               Frédéric Perrot


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire