Si la honte le fait se
retourner la nuit,
Chercher le sommeil pour
cacher son visage
C’est qu’il voit avec les
yeux de la conscience
Celui qu’on disait un
garçon intraitable
Revenir juger l’homme qui
l’a trahi.
Plutôt plaider coupable
qu’en guise de défense
Se prévaloir d’une
sagesse acquise.
Le chemin qui va d’hier à
aujourd’hui
Semble obscur parfois et
si plein de détours
Qu’il n’est guère aisé de
s’y reconnaître
Non plus que d’en justifier
le parcours
Auprès d’un enfant qui le
commence à peine.
Il a beau trembler chaque
nuit davantage,
Le cœur n’a pas perdu sa
jeune fierté.
Oublie ses défaillances,
pardonne-lui
D’avoir tant de mal à
battre sans avoir peur
De l’ennemi qui est dans
la place et le guette.
Que vienne le jour l’en délivrer,
qu’il vienne
Adoucir ce regard d’ange
justicier
Où se reflète sa sainte
colère d’autrefois
Tournée contre soi
infidèle à l’enfance
Et déjà soumis avant même
de se rendre.
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