Giambattista Tiepolo - Kunsthalle, Hambourg |
Dans mon rêve, tournoyant tel un farfadet,
parmi les masques et les femmes fardées, je cherchais mais sans chercher
vraiment, de quoi m’étourdir encore un peu un moment : un verre d’alcool
fort de préférence, qui sait de la chair fraîche ou quelque
stupéfiant !
Tout m’enchantait et j’adressais à tous et
à toutes de grands regards souriants, sans oublier de cligner de l’œil à une
laide statue de Diane chasseresse sise sous un parasol vert, en feignant
d’admirer les baroques motifs des miroirs et de méditer le curieux aphorisme
tracé au-dessus à l’encre noire et dans lequel il était question de miracles,
ne s’accomplissant pas…
Cette conclusion peu à mon goût, je la
jugeais légère et emporté par les jeux de l’amour, de l’ivresse, les mouvements
désordonnés d’une danse d’un coup devenue générale, je préférais songer à des
fragments de vers, des bouts de rimes, aux blancs rideaux du grand lit
d’Adeline…
Le texte a été écrit en mai 2011 et revu
en avril 2015. Les « blancs rideaux du grand lit d’Adeline »
sont empruntés à un poème de Paul Verlaine. Frédéric Perrot.
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