Note extraite de mon Journal, 20 avril 2017 (sur Blade Runner)
20 avril – J’ai relu, lors de mon trajet aller, Blade Runner de K. Dick. Un bon roman de
l’auteur, très différent du film de Ridley Scott – un chef-d’œuvre – où il
s’agit une fois encore de définir la spécificité humaine – La compassion… Toutes les espèces animales ont disparu, suite à une
guerre nucléaire ; et, sur la surface irradiée, mortifère de notre
planète, ne vit plus qu’une population restreinte de losers, dont les
« spéciaux ». Les premiers, les losers, dont le personnage principal,
ne peuvent émigrer vers les colonies – qui ne sont que de tristes eldorados
interstellaires – pour des raisons économiques ; les seconds, parce qu’ils
sont malades, génétiquement atteints. Pour tous, les animaux sont des objets de
culte, des fétiches. Posséder un animal est le plus grand luxe (un Argus en
fait foi !) et il existe des animaux « fabriqués » en guise de
compensation. Le personnage principal possède ainsi un décevant mouton
mécanique qui broute mécaniquement sur le toit de son immeuble. L’autre
population est celle des « androïdes » rebelles, les
« répliquants » dans le film de Ridley Scott, qui par leur
intelligence sont supérieurs aux pauvres déchets humains ; mais à qui dans
le film, il manque l’imagination et
dans le roman, la compassion, le propre de l’homme selon K. Dick.
Frédéric Perrot
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