Pour écouter la reprise
de Pulp de The man comes around :
Pour écouter la reprise
de Pulp de The man comes around :
Nouveau recueil
auto-édité, Dans les marges du temps (novembre 2025). 58 pages (29 feuillets).
32 poèmes. Mise en page : René Guisquet. 15 euros. Frais de port offerts.
N’hésitez pas à me contacter ! Frédéric Perrot.
Adresse mail :
perrotfrederic@live.fr
Trop-plein
dans la maison vide
Les
prix, c’est comme les courses de char dans la Rome antique. À chaque tour, des auriges sont
éjectés, parfois en sale état. En cette « rentrée littéraire », par
leur puissance narrative, deux sagas familiales faisaient la course en
tête : Kolkhoze d’Emmanuel Carrère (éd. P.O.L), La Maison vide
de Laurent Mauvignier (Les Éditions de Minuit). Longtemps, le premier a tenu la
corde. Mais le second, tel un vaillant Ben-Hur couvert de plaies et converti au
dolorisme chrétien, a remonté la pente. Il vient de remporter le Goncourt haut
la main. Depuis longtemps soutenu par le sérail universitaire et culturel, il a
58 ans.
La
Maison vide imagine l’histoire d’une famille, celle
de l’auteur, confrontée sur trois générations aux haches de l’Histoire. Dans
cette famille, c’est peu dire qu’on souffre, on sur-souffre. Originaires de
Touraine, tous sont écrasés d’une façon ou d’une autre par leur condition
sociale, culturelle, et deux guerres (14-18, 39-45). Cette chaîne de désastres
sans éclaircies, qui s’achève en 1983 par le suicide du père de l’auteur, passe
avant tout par les femmes. L’arrière-grand-mère de l’auteur, mariée contre son
gré, doit renoncer à ses rêves de pianiste. L’homme qu’elle aimait, revenu des
tranchées avec la gueule cassée, préfère l’éviter. Il la rencontrera tout de
même, par hasard, au cours d’une scène à la Faulkner, habilement démultipliée
par les points de vue et les perspectives temporelles. Plus tard, sous
l’Occupation, la fille en colère de celle-ci couche avec un Allemand. On la
tond à la Libération. Elle meurt jeune, alcoolique. Sa présence est effacée sur
les rares photos de famille. En résumé, chez les Mauvignier, les morts, les
pauvres morts ont de grande douleur, et n’ont que ça. Rien de ce que chacun
subit n’est, en soi, invraisemblable ; mais l’accumulation est telle que
tout prend l’allure d’un cliché. La maison vide est la petite boutique des
malheurs et du déjà-vu. Entrons.
Au
milieu, un gros piano abandonné prend l’épaisse poussière des souffrances et
des phrases. Sur le parquet de la chambre de l’arrière-grand-mère, il y a le
fantôme d’une tache de sang : celui qui jaillit lorsque, comprenant qu’elle
aurait une vie cassée, la jeune fille tenta de se tuer avec des ciseaux. Le
passage illustre l’art pathétique de Mauvignier : « Sur le sol de
la chambre de Marie-Ernestine, aujourd’hui – soit quelque chose comme, à l’heure
où j’écris ces lignes, disons cent-dix-huit ans plus tard… » Le « disons »,
un peu précieux, est important : signe volontaire de familiarité, mais
aussi d’imprécision. Le livre, en effet, n’est pas l’histoire réelle de la
famille Mauvignier, laquelle a fondu, comme celle de tant de familles modestes,
dans l’absence d’archives et le silence des êtres. Elle est peuplée de
souvenirs qui sont des fictions. Le mémorialiste, fort dépourvu, est soumis au
romancier qui remonte des choses vers les vies. Il le fait en brodant des
dentelles de plomb.
Voici
le procédé : «… il ne reste presque rien des taches de sang qui s’étalent
sur ce parquet ce jour-là. Mais ce qui reste n’est malgré tout pas tout à fait
négligeable, car on peut encore apercevoir, solidement incrustés dans la fibre
des lattes de bois, des résidus d’écoulement qu’on peut imaginer de sang ou de
cambouis, des traces d’un liquide noir et répandu il y a trop longtemps pour
être identifiable, mais suffisamment insistantes pour qu’on devine, sous la
patine du temps qui semble huiler la couleur caramel du bois, quelques ombres,
des formes grises ou brunes, quelques taches comme des gouttes éclatées qu’on
pourrait lire comme les contours dentelés d’une géographie inconnue en plein milieu
de la pièce où légèrement plus proches de la fenêtre, là où l’on peut imaginer
la présence d’une coiffeuse et d’une chaise, peut-être d’un tabouret. » La
Maison vide, c’est les Experts au pays de Zola – du simili-Zola.
Les
meubles, de style, sont passés à l’encaustique des sanglots : l’écrivain,
aurait dit Madame de Staël, a « la funeste imagination des âmes
sensibles ». Aucun humour : ceux qui souffrent ne semblent pas y
avoir droit. Naturalisme sulpicien, France malheureuse profonde, catalogue
ouvert, virtuose et surchargé de misères ataviques et de figures de style :
tout pour plaire aux professeurs et, sans doute, à un pays en pleine crise
nationale-masochiste. Le titre rappelle une chanson de Polnareff et un vieux
proverbe bouddhiste : « Tout homme entre dans la vie comme un voleur qui
s’introduit dans une maison pour s’apercevoir, en fin de compte, qu’elle est
vide. »
Philippe Lançon, Charlie
Hebdo, 12 novembre 2025
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Note de journal
19
septembre – J’ai terminé La Maison vide de Laurent Mauvignier. Grand
roman sans doute, même si l’auteur me semble par moments malgré tout patauger
non sans une certaine complaisance dans des eaux boueuses. Que tout cela est
glauque… Les amours saphiques et les « orgies » de sexe,
l’évocation des « partouzes » parisiennes sous l’Occupation,
auxquelles j’ai eu du mal à croire, parce qu’elles paraissent plus sortir d’un
film putassier de Paul Verhoeven que d’un roman de Céline… Je n’irai pas
jusqu’à parler de délectation morbide pour le mal, mais l’auteur m’a paru par
moments un peu trop prendre de plaisir à la déchéance de ses personnages :
c’est un brin gênant, comme ce mélange indécidable d’autobiographie et de
fiction… Dans cette mêlée d’humanité vile, le seul personnage exempt de vices
est ainsi le seul qui soit purement fictif, une invention de l’auteur : le
professeur de piano. Mauvignier, un peu trop bavard, le révèle en
entretien : ce personnage mémorable sur lequel on ne manque pas de
l’interroger, figure balzacienne ou plutôt proustienne, cet artiste raté qui se
donne des airs de dandy, il l’a inventé de toutes pièces, il en est très
satisfait, etc. Vanité d’auteur, qui revient à se tirer une balle dans le pied…
Par ailleurs et plus curieusement, sur ce qui semble le cœur brûlant de son
projet romanesque – le suicide de son propre père en 1983 – Mauvignier ne dit
rien ou presque… J’aurais aimé un semblant d’analyse, car sans cette analyse,
n’importe quel lecteur banal, dont je suis, aura tendance à se dire comme le
pauvre Charles Bovary : « C’est la faute à la fatalité ! » À cet égard, la fin du livre me semble
précipitée et véritablement décevante… La fausse épiphanie : la
réouverture par le père de la maison vide…
Frédéric
Perrot
Laurent Mauvignier, La Maison vide (prix
Goncourt 2025)
Éditions de Minuit
Huit
ans après une première collaboration, Cathy Garcia Canalès et Laurent Bouisset nous invitent
une fois encore à nous décentrer avec ce numéro 82 de la revue Nouveaux Délits,
qui est bilingue et entièrement consacré à la poésie d’Amérique du nord et d’Amérique
centrale. Y sont présentés des poèmes de cinq poètes, César Anguiano (Mexique),
Isabel de los Ángeles Ruano (Guatemala), Julio C. Palencia (Guatemala), Jorge
Vargas (Mexique) et Vania Vargas (Guatemala), tous traduits par Laurent
Bouisset.
Pour lire le texte de présentation de Laurent Bouisset :
Un poème extrait de ce numéro :
« El fantasma del pasado » de Vania Vargas
Le
fantôme du passé
L’une de toutes les
femmes que j’ai été
m’attendait à la maison
il
y a quelques nuits
telle une parente
lointaine et indésirable
qui semblerait se
reconnaître un certain droit
sur les espaces qu’elle
avait habités
Avec une familiarité
menaçante
elle s’est installée en
silence face à moi
et après avoir tout
observé
elle a commencé à
déballer
de ses mains sales
les peurs / les doutes / le
chaos
tout ce que nous avions
laissé enfoui
la dernière nuit où je l’avais
vue
Je n’ai pas voulu lui
demander comment elle allait
je la connais trop bien
Je suis restée sans rien
dire / je l’ai regardée avec angoisse
attendant qu’elle me dise
ce qui l’avait ramenée
ici / où elle était passée
ce qu’était devenu ce que
nous avions compris
quand elle avait décidé de partir
Et j’ai passé plusieurs
jours à chercher
les mots pour lui expliquer
qu’elle ne revient jamais,
la peau que nous abandonnons
elle se désagrège dans le
vent
à moins que ce ne soit pas de la peau
que l’on ne redevient
jamais ce que l’on était
comme si l’on se réveillait
en sursaut
à moins qu’elle ne soit
ce que je nie
tout en continuant à l’être
celle qui me guette à
chaque mouvement du soleil
Alors, un soir, en
rentrant chez moi
perturbée par sa présence
Je l’ai obligée à se
lever / Je lui ai servi de l’eau
J’ai allumé une bougie
pour elle / Je me suis assise pour lui écrire
Je lui ai demandé des
nouvelles des autres / si elle les avait croisées en chemin
Si elle pensait revenir,
celle qui était partie parce qu’un jour
alors qu’elle se croyait en sécurité
elle avait découvert la
tendresse agonisant entre ses bras
Et quand j’ai levé les
yeux, elle n’était plus là
seule
dansait une colonne de fumée
traçant un instant un
chemin
qui se perdait de nouveau
dans le rien
Vania Vargas (traduction Laurent
Bouisset)
Le
30 octobre 1995, sortait le cinquième album de Pulp, Different Class. Il
avait été précédé en mai par un premier single, Common People, devenu
depuis légendaire et ce fut enfin l’heure du triomphe pour la bande à Jarvis
Cocker, dont les premiers faits d’armes remontent au début des années 80. L’album
connut un immense succès et devint même en Angleterre un véritable phénomène de
société, tant il semblait presque miraculeusement capter l’air du temps,
résumer les espoirs et les désillusions de toute une génération : ces « gens
ordinaires », en particulier les jeunes, qui ne connaissaient comme horizon que les
supermarchés, les programmes merdiques de la télévision et les bureaux des
agences pour l’emploi.
Musicalement,
Different Class se situe dans la droite ligne de l’excellent His 'n'
Hers (1994) et de l’extraordinaire compilation Intro (1993). C’est
de la pop-rock énergique, voire hystérique, théâtrale, mâtinée de sonorités électroniques.
Mais ce qui distingue Pulp de ses « rivaux » (Blur, Oasis), ce sont
les textes de Jarvis Cocker, qui est, de loin, le meilleur parolier anglais des
années 90.
Sur
Different Class, les textes de Jarvis Cocker composent un petit univers
déjanté, où il est beaucoup question de sexe, de frustration et de désespérance.
On y passe de la chronique sociale acerbe (Common People) à des histoires
d’amour plus souvent fantasmées que vécues (Something changed, Disco
2000, dont Nick Cave proposera plus tard une version lente et chagrine). Le
ton est volontiers ironique, voire cruel (Live Bed Show, Underwear, Bar
Italia). La paranoïa et la mégalomanie ne sont jamais loin et la rageuse « chanson
de vampire », I Spy, nous rappelle que Jarvis Cocker n’a rien d’un
gendre idéal. Brian De Palma ne s’y trompera pas, qui inclura I Spy à la
B.O. de son Mission impossible. Cocker n’oublie pas non plus dans sa
description de la vie des « gens ordinaires » d’évoquer les sorties
en festival (Sorted for E’s & Wizz)
et les nuits en club (Bar Italia), où l’on se gave de pilules et
dont on revient en lambeaux.
Cette
réédition de Different Class propose également sur un second disque le concert donné par
Pulp au festival de Glastonbury en juin 1995.
Frédéric
Perrot
Pour
écouter Underwear :
https://youtu.be/-IArKcMSwxM?si=huYCxuSuJU1MYO3D
Pour
écouter I Spy :
« Vivre
sans le vouloir est chose épouvantable, mais ce serait bien pis encore d’être
éternel sans l’avoir demandé. » (B,338)
« Cela
est aussi naturel à l’homme que la pensée ou que lancer des boules de
neige. » (C,157)
« Ce
n’est pas la force de son esprit mais celle du vent qui a élevé cet
homme. » (C,358)
« Une
tombe est toujours la plus sûre forteresse contre les assauts du destin. »
(D,143)
« Il
a écrit huit livres. Il eût certainement mieux fait de planter huit arbres ou bien d’élever huit enfants. » (D,175)
« Si
un livre et une tête se heurtent et que cela sonne creux, le son provient-il
toujours du livre ? » (D,399)
« Je
crois qu’il ne sera jamais possible de démontrer que nous sommes l’œuvre d’un
Être Supérieur, plutôt que celle d’un être fort imparfait qui nous créa comme
passe-temps. » (D,412)
« C’est
ainsi que se moquent de nous nos cousins l’ange et le singe. » (D,436)
« L’automne
raconte à la terre les feuilles qu’elle a prêtées à l’été. » (D,559)
« Notre
vie est comme une journée d’hiver ; nous naissons entre minuit et une
heure du matin ; le jour ne point pas avant huit heures, et il n’est pas
encore quatre heures de l’après-midi qu’il fait nuit à nouveau ; à minuit
vient la mort. » (E,212)
« Un
livre est comme un miroir ; si un singe s’y mire, d’évidence il n’y verra
point un apôtre. Nous n’avons nulle parole pour parler de sagesse à
l’abruti. Il est déjà sage celui qui comprend le sage. » (E, 215)
« Dans
une maison de fous, il doit y en avoir un qui parle le shakespearien. »
(E,325)
« Nous
avons érigé toutes nos meilleures idées sur une sorte de fièvre issue du tabac
et du café. » (E,438)
« Il
se coupait lui-même la parole. » (E,519)
« Lire,
c’est emprunter ; en tirer profit, c’est rembourser sa dette. » (F,7)
« Je
suis convaincu que l’on ne fait pas uniquement que s’aimer à travers autrui,
mais que l’on se hait aussi à travers eux. » (F, 450)
« L’inventeur
des thèses et dont le nom est oublié du genre humain. » (F,1007)
« Là
où la modération est une erreur, l’indifférence est un crime. » (G,62)
« L’Américain
qui découvrit le premier Christophe Colomb fit une méchante découverte. »
(G,183)
« Il
voulait se noyer ; seulement son chien, qui courait derrière lui, le
rapportait toujours. » (H,106)
« L’âne
me semble un cheval traduit en hollandais. » (H,166)
« Comment
donc les hommes sont-ils parvenus au concept de liberté ? Ce fut
une grande idée. » (J,276)
« La
mort d’un homme de talent m’attriste toujours, puisque le monde en a plus
besoin que le ciel. » (J,539)
« En
ce monde, on vit mieux en disant la bonne aventure qu’en disant la
vérité. » (J,787)
« C’est
dans la capacité de tirer profit des avatars de l’existence, et de ses leçons,
que réside une grande part du génie. » (K,120)
Georg
Christoph Lichtenberg
Le
miroir de l’âme
Traduit
de l’allemand et préfacé par Charles Le Blanc
Sur
Georg Christoph Lichtenberg
Né
en 1742, Georg Christoph Lichtenberg passa, à partir de l’âge de 21 ans, toute
sa vie à l’université de Göttingen, d’abord comme étudiant puis comme
professeur de sciences mathématiques et physiques, chargé plus spécialement de
la physique expérimentale. Il fit deux voyages en Angleterre qui
l’influencèrent durablement et mourut en 1799.
Esprit
éclairé, novateur dans le domaine de l’électricité, Lichtenberg ne doit pas sa
renommée posthume aux « figures » qui, en physique, portent son nom,
mais à ses carnets intimes, ses cahiers numérotés (A, B, C..) dans lesquels il
jetait, pêle-mêle, ses idées et ses observations sans intention de les publier
jamais : « Éveiller la méfiance envers les oracles : tel est mon
but ».
Lichtenberg,
admiré de Goethe, de Kant, de Kierkegaard, de Nietzsche, de Tolstoï, d’André
Breton, est un philosophe et un écrivain, toujours à découvrir.
![]() |
| Lichtenberg |
Source
image : Wikipédia
Quatrième de couverture
Dernier
volet de la trilogie glacée, Pornography apparaît comme l’ultime étape d’un
processus d’exploration des possibles. L’album est une sorte de « monument
à la limite du pays fertile », brûlant les toutes dernières cartouches de
Robert Smith, qui n’aura d’autre solution après cela que la fuite. Non une
fuite en avant conduisant comme trop souvent à la mort, mais une échappée vers
ailleurs.
Ce
livre explore les processus de création à l’œuvre dans ce disque largement
reconnu comme un point d’achèvement dans la carrière de The Cure, et comme une
pierre angulaire dans l’histoire de la musique pop-rock, un disque marqué par
une tension permanente et dont on ressort épuisé…
Pour
écouter A Strange Day :
Comment résister aux
mauvaises vibrations ?
La vie ne ressemble pas à
une chanson des Beach Boys,
Aussi belle et déchirante
soit-elle.
La vie est grossière,
brutale et stupide.
Comment résister aux
mauvaises vibrations ?
La confusion règne dans
les discours et les esprits.
Les soldats les plus
féroces travaillent au nom de la paix.
Les pires assassins se
réclament de la justice.
La machine à décérébrer
fonctionne à plein régime.
Les imbéciles sont en
roue libre.
Comment résister aux
mauvaises vibrations ?
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Sans autres expédients et
nul horizon,
La vie ne ressemble pas à
une chanson,
Aussi déchirante
soit-elle.
Qui peut supporter tant
de contradictions ?
Sauter du train en marche
Serait-il la seule
solution ?
Non, retourne à ton
indécision…
Et il te restera encore à
chercher
Un coin où te cacher,
Un trou où t’enterrer
En attendant des jours
meilleurs…
Novembre 2024 –
Octobre 2025
Good Vibrations est sans doute la chanson la plus
extraordinaire des Beach Boys. Brian Wilson, un des derniers génies de la
musique pop, est mort le 11 juin 2025. Frédéric Perrot
Pour écouter Good Vibrations :