vendredi 21 novembre 2025

Dans les marges du temps (nouveau recueil de poèmes)

 




    Nouveau recueil auto-édité, Dans les marges du temps (novembre 2025). 58 pages (29 feuillets). 32 poèmes. Mise en page : René Guisquet. 15 euros. Frais de port offerts. N’hésitez pas à me contacter ! Frédéric Perrot.

 

Adresse mail : perrotfrederic@live.fr

 

jeudi 13 novembre 2025

Sur La Maison vide de Laurent Mauvignier (un article de Philippe Lançon, suivi d'une note de journal)


 

Trop-plein dans la maison vide

 

Les prix, c’est comme les courses de char dans la Rome antique. À chaque tour, des auriges sont éjectés, parfois en sale état. En cette « rentrée littéraire », par leur puissance narrative, deux sagas familiales faisaient la course en tête : Kolkhoze d’Emmanuel Carrère (éd. P.O.L), La Maison vide de Laurent Mauvignier (Les Éditions de Minuit). Longtemps, le premier a tenu la corde. Mais le second, tel un vaillant Ben-Hur couvert de plaies et converti au dolorisme chrétien, a remonté la pente. Il vient de remporter le Goncourt haut la main. Depuis longtemps soutenu par le sérail universitaire et culturel, il a 58 ans.

La Maison vide imagine l’histoire d’une famille, celle de l’auteur, confrontée sur trois générations aux haches de l’Histoire. Dans cette famille, c’est peu dire qu’on souffre, on sur-souffre. Originaires de Touraine, tous sont écrasés d’une façon ou d’une autre par leur condition sociale, culturelle, et deux guerres (14-18, 39-45). Cette chaîne de désastres sans éclaircies, qui s’achève en 1983 par le suicide du père de l’auteur, passe avant tout par les femmes. L’arrière-grand-mère de l’auteur, mariée contre son gré, doit renoncer à ses rêves de pianiste. L’homme qu’elle aimait, revenu des tranchées avec la gueule cassée, préfère l’éviter. Il la rencontrera tout de même, par hasard, au cours d’une scène à la Faulkner, habilement démultipliée par les points de vue et les perspectives temporelles. Plus tard, sous l’Occupation, la fille en colère de celle-ci couche avec un Allemand. On la tond à la Libération. Elle meurt jeune, alcoolique. Sa présence est effacée sur les rares photos de famille. En résumé, chez les Mauvignier, les morts, les pauvres morts ont de grande douleur, et n’ont que ça. Rien de ce que chacun subit n’est, en soi, invraisemblable ; mais l’accumulation est telle que tout prend l’allure d’un cliché. La maison vide est la petite boutique des malheurs et du déjà-vu. Entrons.

Au milieu, un gros piano abandonné prend l’épaisse poussière des souffrances et des phrases. Sur le parquet de la chambre de l’arrière-grand-mère, il y a le fantôme d’une tache de sang : celui qui jaillit lorsque, comprenant qu’elle aurait une vie cassée, la jeune fille tenta de se tuer avec des ciseaux. Le passage illustre l’art pathétique de Mauvignier : « Sur le sol de la chambre de Marie-Ernestine, aujourd’hui – soit quelque chose comme, à l’heure où j’écris ces lignes, disons cent-dix-huit ans plus tard… » Le « disons », un peu précieux, est important : signe volontaire de familiarité, mais aussi d’imprécision. Le livre, en effet, n’est pas l’histoire réelle de la famille Mauvignier, laquelle a fondu, comme celle de tant de familles modestes, dans l’absence d’archives et le silence des êtres. Elle est peuplée de souvenirs qui sont des fictions. Le mémorialiste, fort dépourvu, est soumis au romancier qui remonte des choses vers les vies. Il le fait en brodant des dentelles de plomb.

Voici le procédé : «… il ne reste presque rien des taches de sang qui s’étalent sur ce parquet ce jour-là. Mais ce qui reste n’est malgré tout pas tout à fait négligeable, car on peut encore apercevoir, solidement incrustés dans la fibre des lattes de bois, des résidus d’écoulement qu’on peut imaginer de sang ou de cambouis, des traces d’un liquide noir et répandu il y a trop longtemps pour être identifiable, mais suffisamment insistantes pour qu’on devine, sous la patine du temps qui semble huiler la couleur caramel du bois, quelques ombres, des formes grises ou brunes, quelques taches comme des gouttes éclatées qu’on pourrait lire comme les contours dentelés d’une géographie inconnue en plein milieu de la pièce où légèrement plus proches de la fenêtre, là où l’on peut imaginer la présence d’une coiffeuse et d’une chaise, peut-être d’un tabouret. » La Maison vide, c’est les Experts au pays de Zola – du simili-Zola.

Les meubles, de style, sont passés à l’encaustique des sanglots : l’écrivain, aurait dit Madame de Staël, a « la funeste imagination des âmes sensibles ». Aucun humour : ceux qui souffrent ne semblent pas y avoir droit. Naturalisme sulpicien, France malheureuse profonde, catalogue ouvert, virtuose et surchargé de misères ataviques et de figures de style : tout pour plaire aux professeurs et, sans doute, à un pays en pleine crise nationale-masochiste. Le titre rappelle une chanson de Polnareff et un vieux proverbe bouddhiste : « Tout homme entre dans la vie comme un voleur qui s’introduit dans une maison pour s’apercevoir, en fin de compte, qu’elle est vide. »

 

                   Philippe Lançon, Charlie Hebdo, 12 novembre 2025

 

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     Note de journal

 

19 septembre – J’ai terminé La Maison vide de Laurent Mauvignier. Grand roman sans doute, même si l’auteur me semble par moments malgré tout patauger non sans une certaine complaisance dans des eaux boueuses. Que tout cela est glauque… Les amours saphiques et les « orgies » de sexe, l’évocation des « partouzes » parisiennes sous l’Occupation, auxquelles j’ai eu du mal à croire, parce qu’elles paraissent plus sortir d’un film putassier de Paul Verhoeven que d’un roman de Céline… Je n’irai pas jusqu’à parler de délectation morbide pour le mal, mais l’auteur m’a paru par moments un peu trop prendre de plaisir à la déchéance de ses personnages : c’est un brin gênant, comme ce mélange indécidable d’autobiographie et de fiction… Dans cette mêlée d’humanité vile, le seul personnage exempt de vices est ainsi le seul qui soit purement fictif, une invention de l’auteur : le professeur de piano. Mauvignier, un peu trop bavard, le révèle en entretien : ce personnage mémorable sur lequel on ne manque pas de l’interroger, figure balzacienne ou plutôt proustienne, cet artiste raté qui se donne des airs de dandy, il l’a inventé de toutes pièces, il en est très satisfait, etc. Vanité d’auteur, qui revient à se tirer une balle dans le pied… Par ailleurs et plus curieusement, sur ce qui semble le cœur brûlant de son projet romanesque – le suicide de son propre père en 1983 – Mauvignier ne dit rien ou presque… J’aurais aimé un semblant d’analyse, car sans cette analyse, n’importe quel lecteur banal, dont je suis, aura tendance à se dire comme le pauvre Charles Bovary : « C’est la faute à la fatalité ! » À cet égard, la fin du livre me semble précipitée et véritablement décevante… La fausse épiphanie : la réouverture par le père de la maison vide…

                                 

                                                              Frédéric Perrot

   

    Laurent Mauvignier, La Maison vide (prix Goncourt 2025)

    Éditions de Minuit

   

mardi 28 octobre 2025

On en a pour ses oreilles au Diamant d'Or (25 octobre)

 

Télédétente 666 

Fantôme Josepha

Nouveaux Délits, numéro 82, octobre 2025 (Cathy Garcia Canalès, Laurent Bouisset)

 


Huit ans après une première collaboration, Cathy Garcia Canalès et Laurent Bouisset nous invitent une fois encore à nous décentrer avec ce numéro 82 de la revue Nouveaux Délits, qui est bilingue et entièrement consacré à la poésie d’Amérique du nord et d’Amérique centrale. Y sont présentés des poèmes de cinq poètes, César Anguiano (Mexique), Isabel de los Ángeles Ruano (Guatemala), Julio C. Palencia (Guatemala), Jorge Vargas (Mexique) et Vania Vargas (Guatemala), tous traduits par Laurent Bouisset.       

    

            Pour lire le texte de présentation de Laurent Bouisset :

https://fuegodelfuego.blogspot.com/2025/10/nouveaux-delits-82-mexique-et-guatemala.html

 

Un poème extrait de ce numéro : « El fantasma del pasado » de Vania Vargas

 

Le fantôme du passé

 

 

L’une de toutes les femmes que j’ai été

m’attendait à la maison

                                           il y a quelques nuits

telle une parente lointaine et indésirable

qui semblerait se reconnaître un certain droit

sur les espaces qu’elle avait habités

 

Avec une familiarité menaçante

elle s’est installée en silence face à moi

et après avoir tout observé

elle a commencé à déballer

                                           de ses mains sales

les peurs / les doutes / le chaos

tout ce que nous avions laissé enfoui

la dernière nuit où je l’avais vue

 

Je n’ai pas voulu lui demander comment elle allait

                   je la connais trop bien

 

Je suis restée sans rien dire / je l’ai regardée avec angoisse

       attendant qu’elle me dise

ce qui l’avait ramenée ici / où elle était passée

ce qu’était devenu ce que nous avions compris

                               quand elle avait décidé de partir

 

Et j’ai passé plusieurs jours à chercher

       les mots pour lui expliquer

qu’elle ne revient jamais, la peau que nous abandonnons

elle se désagrège dans le vent

 

       à moins que ce ne soit pas de la peau

 

que l’on ne redevient jamais ce que l’on était

comme si l’on se réveillait en sursaut

 

à moins qu’elle ne soit ce que je nie

       tout en continuant à l’être

celle qui me guette à chaque mouvement du soleil

 

Alors, un soir, en rentrant chez moi

       perturbée par sa présence

Je l’ai obligée à se lever / Je lui ai servi de l’eau

J’ai allumé une bougie pour elle / Je me suis assise pour lui écrire

Je lui ai demandé des nouvelles des autres / si elle les avait croisées en chemin

 

Si elle pensait revenir, celle qui était partie parce qu’un jour

       alors qu’elle se croyait en sécurité

elle avait découvert la tendresse agonisant entre ses bras

 

Et quand j’ai levé les yeux, elle n’était plus là

seule dansait une colonne de fumée

traçant un instant un chemin

qui se perdait de nouveau dans le rien

 

                               Vania Vargas (traduction Laurent Bouisset)  

 

samedi 25 octobre 2025

Different Class de Pulp a trente ans


 

Le 30 octobre 1995, sortait le cinquième album de Pulp, Different Class. Il avait été précédé en mai par un premier single, Common People, devenu depuis légendaire et ce fut enfin l’heure du triomphe pour la bande à Jarvis Cocker, dont les premiers faits d’armes remontent au début des années 80. L’album connut un immense succès et devint même en Angleterre un véritable phénomène de société, tant il semblait presque miraculeusement capter l’air du temps, résumer les espoirs et les désillusions de toute une génération : ces « gens ordinaires », en particulier les jeunes, qui ne connaissaient comme horizon que les supermarchés, les programmes merdiques de la télévision et les bureaux des agences pour l’emploi.

Musicalement, Different Class se situe dans la droite ligne de l’excellent His 'n' Hers (1994) et de l’extraordinaire compilation Intro (1993). C’est de la pop-rock énergique, voire hystérique, théâtrale, mâtinée de sonorités électroniques. Mais ce qui distingue Pulp de ses « rivaux » (Blur, Oasis), ce sont les textes de Jarvis Cocker, qui est, de loin, le meilleur parolier anglais des années 90.

Sur Different Class, les textes de Jarvis Cocker composent un petit univers déjanté, où il est beaucoup question de sexe, de frustration et de désespérance. On y passe de la chronique sociale acerbe (Common People) à des histoires d’amour plus souvent fantasmées que vécues (Something changed, Disco 2000, dont Nick Cave proposera plus tard une version lente et chagrine). Le ton est volontiers ironique, voire cruel (Live Bed Show, Underwear, Bar Italia). La paranoïa et la mégalomanie ne sont jamais loin et la rageuse « chanson de vampire », I Spy, nous rappelle que Jarvis Cocker n’a rien d’un gendre idéal. Brian De Palma ne s’y trompera pas, qui inclura I Spy à la B.O. de son Mission impossible. Cocker n’oublie pas non plus dans sa description de la vie des « gens ordinaires » d’évoquer les sorties en festival (Sorted for E’s & Wizz) et les nuits en club (Bar Italia), où l’on se gave de pilules et dont on revient en lambeaux.

Cette réédition de Different Class propose également sur un second disque le concert donné par Pulp au festival de Glastonbury en juin 1995.


                                                                  Frédéric Perrot


Pour écouter Underwear : 

https://youtu.be/-IArKcMSwxM?si=huYCxuSuJU1MYO3D

Pour écouter I Spy :

https://youtu.be/923SHooSKk8?si=bn0gH5lqznvCfygB

jeudi 23 octobre 2025

Georg Christoph Lichtenberg, Le miroir de l'âme (extraits)


 

« Vivre sans le vouloir est chose épouvantable, mais ce serait bien pis encore d’être éternel sans l’avoir demandé. » (B,338)

 

« Cela est aussi naturel à l’homme que la pensée ou que lancer des boules de neige. » (C,157)

 

« Ce n’est pas la force de son esprit mais celle du vent qui a élevé cet homme. » (C,358)

 

« Une tombe est toujours la plus sûre forteresse contre les assauts du destin. » (D,143)

 

« Il a écrit huit livres. Il eût certainement mieux fait de planter huit arbres ou bien d’élever huit enfants. » (D,175)

 

« Si un livre et une tête se heurtent et que cela sonne creux, le son provient-il toujours du livre ? » (D,399)

 

« Je crois qu’il ne sera jamais possible de démontrer que nous sommes l’œuvre d’un Être Supérieur, plutôt que celle d’un être fort imparfait qui nous créa comme passe-temps. » (D,412)

 

« C’est ainsi que se moquent de nous nos cousins l’ange et le singe. » (D,436)

 

« L’automne raconte à la terre les feuilles qu’elle a prêtées à l’été. » (D,559)

 

« Notre vie est comme une journée d’hiver ; nous naissons entre minuit et une heure du matin ; le jour ne point pas avant huit heures, et il n’est pas encore quatre heures de l’après-midi qu’il fait nuit à nouveau ; à minuit vient la mort. » (E,212)

 

« Un livre est comme un miroir ; si un singe s’y mire, d’évidence il n’y verra point un apôtre. Nous n’avons nulle parole pour parler de sagesse à l’abruti. Il est déjà sage celui qui comprend le sage. » (E, 215)

 

« Dans une maison de fous, il doit y en avoir un qui parle le shakespearien. » (E,325)

 

« Nous avons érigé toutes nos meilleures idées sur une sorte de fièvre issue du tabac et du café. » (E,438)

 

« Il se coupait lui-même la parole. » (E,519)

 

« Lire, c’est emprunter ; en tirer profit, c’est rembourser sa dette. » (F,7)

 

« Je suis convaincu que l’on ne fait pas uniquement que s’aimer à travers autrui, mais que l’on se hait aussi à travers eux. » (F, 450)

 

« L’inventeur des thèses et dont le nom est oublié du genre humain. » (F,1007)

 

« Là où la modération est une erreur, l’indifférence est un crime. » (G,62)

 

« L’Américain qui découvrit le premier Christophe Colomb fit une méchante découverte. » (G,183)

 

« Il voulait se noyer ; seulement son chien, qui courait derrière lui, le rapportait toujours. » (H,106)

 

« L’âne me semble un cheval traduit en hollandais. » (H,166)

 

« Comment donc les hommes sont-ils parvenus au concept de liberté ? Ce fut une grande idée. » (J,276)

 

« La mort d’un homme de talent m’attriste toujours, puisque le monde en a plus besoin que le ciel. » (J,539)

 

« En ce monde, on vit mieux en disant la bonne aventure qu’en disant la vérité. » (J,787)

 

« C’est dans la capacité de tirer profit des avatars de l’existence, et de ses leçons, que réside une grande part du génie. » (K,120)

 

 

Georg Christoph Lichtenberg

Le miroir de l’âme

Traduit de l’allemand et préfacé par Charles Le Blanc

 

 

Sur Georg Christoph Lichtenberg


Né en 1742, Georg Christoph Lichtenberg passa, à partir de l’âge de 21 ans, toute sa vie à l’université de Göttingen, d’abord comme étudiant puis comme professeur de sciences mathématiques et physiques, chargé plus spécialement de la physique expérimentale. Il fit deux voyages en Angleterre qui l’influencèrent durablement et mourut en 1799.  

Esprit éclairé, novateur dans le domaine de l’électricité, Lichtenberg ne doit pas sa renommée posthume aux « figures » qui, en physique, portent son nom, mais à ses carnets intimes, ses cahiers numérotés (A, B, C..) dans lesquels il jetait, pêle-mêle, ses idées et ses observations sans intention de les publier jamais : « Éveiller la méfiance envers les oracles : tel est mon but ».

 

Lichtenberg, admiré de Goethe, de Kant, de Kierkegaard, de Nietzsche, de Tolstoï, d’André Breton, est un philosophe et un écrivain, toujours à découvrir.



Lichtenberg



Source image : Wikipédia

 

mercredi 22 octobre 2025

Philippe Gonin, The Cure, Pornography (pour Lionel)


 

Quatrième de couverture

 

Dernier volet de la trilogie glacée, Pornography apparaît comme l’ultime étape d’un processus d’exploration des possibles. L’album est une sorte de « monument à la limite du pays fertile », brûlant les toutes dernières cartouches de Robert Smith, qui n’aura d’autre solution après cela que la fuite. Non une fuite en avant conduisant comme trop souvent à la mort, mais une échappée vers ailleurs.


Ce livre explore les processus de création à l’œuvre dans ce disque largement reconnu comme un point d’achèvement dans la carrière de The Cure, et comme une pierre angulaire dans l’histoire de la musique pop-rock, un disque marqué par une tension permanente et dont on ressort épuisé…

 


Pour écouter A Strange Day :


https://youtu.be/7_HeyTKfT0s?si=nUcTtwqwTdS8L4DH

dimanche 19 octobre 2025

She said Jesus had a twin who knew nothing about sin (Sonic Youth, pour François)

Épilogue (pour René)


Comment résister aux mauvaises vibrations ?

 

La vie ne ressemble pas à une chanson des Beach Boys,

Aussi belle et déchirante soit-elle.

La vie est grossière, brutale et stupide.

 

Comment résister aux mauvaises vibrations ?

 

La confusion règne dans les discours et les esprits.

Les soldats les plus féroces travaillent au nom de la paix.

Les pires assassins se réclament de la justice.

La machine à décérébrer fonctionne à plein régime.

Les imbéciles sont en roue libre.

 

Comment résister aux mauvaises vibrations ?

 

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Sans autres expédients et nul horizon,

La vie ne ressemble pas à une chanson, 

Aussi déchirante soit-elle.

 

Qui peut supporter tant de contradictions ?

Sauter du train en marche

Serait-il la seule solution ?

 

Non, retourne à ton indécision…

 

Et il te restera encore à chercher

Un coin où te cacher,

Un trou où t’enterrer

 

En attendant des jours meilleurs…

 

 

                                                      Novembre 2024 – Octobre 2025

 

 

       Good Vibrations est sans doute la chanson la plus extraordinaire des Beach Boys. Brian Wilson, un des derniers génies de la musique pop, est mort le 11 juin 2025. Frédéric Perrot

 

       Pour écouter Good Vibrations :

                https://youtu.be/Eab_beh07HU?si=L8PpEJ_KUEjIlKkC