« Votre
secret n’en est plus un pour personne. Que puis-je y faire ?
Vous auriez dû mieux le protéger, maintenant il est éventé,
volette dans les airs, comme un oiseau : on ne le reverra plus
d’ici longtemps. Que puis-je y faire ? Je vous avais conseillé
de l’entourer de paravents plus hauts et même de le mettre sous
cloche.
C’était votre secret après tout, vous auriez dû y prendre garde. Vous auriez dû tout autour de lui élever des trompe-l’œil, des obstacles, des barrières. Vous auriez dû le cacher et le reléguer dans les loges les plus lointaines de votre théâtre intime. C’était votre secret après tout, vous n’aviez rien de plus précieux…
Je n’ai pas de leçon à vous donner, j’ai même de la sympathie pour vous comme pour un frère de déchéance : à plusieurs reprises mon âme entière est tombée dans le domaine public…
Mais vous comprendrez sans peine qu’avec ce que je sais et dont tout le monde parle, dorénavant je ne puis plus vous fréquenter. Ne cherchez plus jamais à me joindre : vous n’existez plus pour moi. »
C’était votre secret après tout, vous auriez dû y prendre garde. Vous auriez dû tout autour de lui élever des trompe-l’œil, des obstacles, des barrières. Vous auriez dû le cacher et le reléguer dans les loges les plus lointaines de votre théâtre intime. C’était votre secret après tout, vous n’aviez rien de plus précieux…
Je n’ai pas de leçon à vous donner, j’ai même de la sympathie pour vous comme pour un frère de déchéance : à plusieurs reprises mon âme entière est tombée dans le domaine public…
Mais vous comprendrez sans peine qu’avec ce que je sais et dont tout le monde parle, dorénavant je ne puis plus vous fréquenter. Ne cherchez plus jamais à me joindre : vous n’existez plus pour moi. »
Frédéric Perrot
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