pour
Hélène
J’attendrai
patiemment la fin d’un règne. Me convient tout à fait cette atmosphère
cauteleuse, qui n’ose dire son nom et où ce sera à qui dira le premier, que
veux-tu toi ? On sait la tristesse d’un désir trop vite exprimé, et qui
soudain, se révèle hors de propos ou marqué du sceau de la déception, ce
n’était donc que cela…
Mieux vaut
se taire et ne faire d’autre geste que celui de porter son verre à ses lèvres,
en se répétant, j’attendrai patiemment la fin d’un règne, en muselant l’animal,
déjà excédé par des contacts de hasard, quelques courtes promesses, qui n’en
sont peut-être pas et que l’on aurait mal interprétées…
J’attendrai
patiemment la fin d’un règne. Me convient tout à fait cette atmosphère cauteleuse,
qui n’ose dire son nom et où ce sera à qui dira le premier, que veux-tu
toi ? Et puis, toute plaisanterie mise à part, il ne s’agirait pas entre
nous, de nous jeter l’un sur l’autre, comme des fauves affamés… On sait la
catastrophe d’un mouvement trop brusque, et qui entraîne aussi une trop vive
réaction, par réflexe…
Mieux vaut
éviter les plates excuses et ne faire d’autre geste que celui de porter son
verre à ses lèvres, en se répétant malgré l’ivresse, j’attendrai patiemment la
fin d’un règne, en muselant l’animal, pourtant toujours plus excédé par une
goutte de sang, un baiser volé, une légère morsure…
Il serait
si simple de se dire, qui joue la première carte, pour une entame à pique, à
cœur ou à carreau…
Mais
j’attendrai patiemment la fin d’un règne. Me convient tout à fait cette
atmosphère cauteleuse, qui n’ose dire son nom et où ce sera à qui dira le
premier, que veux-tu toi ?
Oui,
j’attendrai patiemment la fin d’un règne. Dussé-je au terme de ce jeu de dupes,
rentrer bredouille, comme d’habitude, avec dans la bouche, outre
l’alcool, rien que le goût d’un peu de sang, en guise de festin…
Le texte a été écrit en 2010, sur une suggestion d’Hélène. Frédéric Perrot.
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