Hanovre, juillet 2015 |
I.
L’orateur
Dans une allée solitaire
du parc
Juché sur un banc
L’homme parlait
Devant une assemblée
invisible
L’orateur semblait pris
Par son discours
Mais il s’exprimait
D’une manière si étrange
Qu’il était difficile
De déterminer
L’objet précis
De ce discours emporté
Où les mots se heurtaient
Comme à la bataille
Dont le flot ne semblait
Jamais devoir
s’interrompre
Et qui l’agitait
Tout entier
Comme le vent agite
Les guenilles d’un
épouvantail
II. Le point de vue de Sirius
Dans les allées plus peuplées
Envahies de visiteurs
Venus de tout le continent
Des femmes masquées
Montées sur de fines échasses
Exécutent de prudentes arabesques
En agitant des rubans de couleur
Une lourde musique
Qui semble retentir
Pour l’univers entier
Martèle à contretemps
Leurs avancées
De libellules
Sous le regard fasciné
De quelques enfants
La vaste indifférence
Du ciel étoilé
Les deux poèmes sont nés
d’une rêverie dans un parc de Hanovre en juillet 2015. Frédéric Perrot
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