Pour Guillaume,
Il
me plaît de rêver
À
Lucien de Rubempré
À
la fin des Illusions perdues
Elégamment
vêtu il se promène
Dans
les vignes du pays d’Angoulême
Il
y cueille des fleurs et marche vers sa mort
Authentique
poète
Son
vouloir déficient
A
donné peu de fruits
Et
meurtri dans sa chair
Malgré
tout son talent
Il
ne laisse derrière lui
Aucune
œuvre pérenne
Seul
un roman historique
Et
un recueil de vers exquis
Nommé
Les Marguerites !
Revenu
de l’enfer de la vie parisienne
Il
marche librement vers une mort certaine
Ange
déchu
Son
bouquet symbolique
De
fleurs jaunes à la main
Comme
il a fait le malheur des siens
Et
qu’à sa grande honte
Il
s’appelle Chardon
Il
s’en va se noyer
Engloutir
dans un trou
Son
chagrin et son nom…
Mais
il croise alors la route
D’un
curieux personnage
Et entre ces deux-là
Le vrai poète
Le faux ecclésiastique
Un
pacte diabolique
Est
rapidement scellé
C’est
un autre roman
Qui
commence déjà…
Mais
Lucien reste pour moi
Ce
pâle enfant éclatant de beauté
Qui
marche sous le soleil
Ne
se soucie de rien
Et
flâne vers sa mort…
Le poème a été écrit en février 2016. Le bon film de Xavier Giannoli rend justice à la férocité du regard de Balzac sur la société parisienne et le petit monde des journalistes. Frédéric Perrot.
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